De 15 à 35 ans : bilans de santé, vaccins et dépistage à ne pas oublier

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Passer de l’adolescence à l’âge adulte, c’est l’émergence de l’autonomie et des nouvelles responsabilités. Pour devenir un adulte responsable et mener une vie active équilibrée et saine, commencez par préserver votre capital santé. Comment ? En réalisant des bilans médicaux régulièrement, en vous faisant vacciner et dépister. M comme Mutuelle fait le point sur les différentes façons d’aborder la prévention des maladies entre 15 et 35 ans.
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Jeunes adultes de 15 à 35 ans : quels bilans de santé ?

Les bilans de santé ne sont pas uniquement destinés aux jeunes enfants et aux seniors. Même un adolescent plein de vitalité ou un jeune adulte dynamique peut réaliser des actes de prévention. Lesquels ? Pourquoi ?

 

J’ai entre 15 et 35 ans, je suis jeune : pourquoi faire un bilan de santé ?

Les bilans de santé ne sont pas uniquement réservés aux seniors ou aux personnes éloignées du système de soins. Ils sont à réaliser tout au long de la vie, quel que soit votre âge. Examen cardiaque, santé bucco-dentaire, évaluation de votre vision… Même si les risques grandissent au fil des années, de nombreuses pathologies sont asymptomatiques. Certaines maladies, en effet, progressent lentement, parfois sur quelques années. Lorsque les symptômes apparaissent, la maladie est déjà installée, rendant le traitement plus difficile et la guérison plus longue.

 

Le bilan de santé des jeunes adultes de 15 à 20 ans

Entre 15 et 20 ans, un premier bilan de santé peut être réalisé chez le médecin généraliste. Chez l’adolescent, cette consultation permet de faire le point sur son sommeil, sa croissance, son alimentation et son rythme de vie en général. Le professionnel donne des conseils au jeune adulte pour préserver son capital santé. C’est également le bon moment pour évoquer d’éventuels problèmes de santé repérés par les parents ou le jeune patient : problèmes d’audition, de vue, de posture, manque d’énergie, présence d’acné, règles douloureuses, etc.

 

C’est également à cet âge que la vie sexuelle peut débuter : c’est donc peut-être le moment  de sensibiliser l’adolescent aux moyens de se protéger des infections sexuellement transmissibles (IST), en particulier via l’usage du préservatif, et éventuellement d’évoquer un moyen de contraception.

Bon à savoir : à l’âge de 16 ans, l’adolescent peut bénéficier gratuitement d’un premier EPS (examen de prévention en santé) comprenant entre autres un prélèvement sanguin, des analyses d’urines, un test auditif et un test cardiorespiratoire. C’est aussi à l’âge de 16 ans que le patient fait la déclaration de choix de son médecin traitant.

 

Le bilan de santé des jeunes adultes de 20 à 25 ans

C’est à partir de 20 ans que le bilan de santé est recommandé. De 20 à 25 ans, au minimum un rendez-vous annuel est conseillé chez le médecin généraliste ainsi qu’un autre chez le dentiste. Le rendez-vous chez le médecin généraliste permet de vérifier la bonne tension artérielle, de prescrire un bilan sanguin et de s’assurer du bon suivi des rappels de vaccin. Aussi, une visite annuelle chez le dentiste est indispensable afin de contrôler l’état de santé bucco-dentaire du jeune patient afin de débusquer et de soigner d’éventuelles caries ou gingivites.

 

Le bilan de santé des jeunes adultes de 25 à 30 ans

L’Assurance Maladie propose des bilans de santé à des âges clé de la vie, notamment à 25 ans. La consultation avec le médecin permet de faire le point sur les vaccins, mais aussi sur d’autres aspects de la vie de manière générale, comme l’activité physique ou d’éventuelles difficultés sur le début de la vie professionnelle. Lors de ce rendez-vous, la prévention de la santé cardiovasculaire est abordée comme une priorité.

Pour la jeune femme de 25 ans, c’est également l’âge à partir duquel un frottis cervical de dépistage est recommandé. Les deux premiers sont réalisés à un an d’intervalle, puis tous les 3 ans jusqu’à 30 ans. A partir de 25 ans, l‘examen des seins via une palpation de la poitrine est systématique à chaque consultation gynécologique annuelle.

 

Le bilan de santé des jeunes adultes de 30 à 35 ans

À partir de 30 ans, une consultation annuelle chez le dermatologue est recommandée chez les personnes à risque de cancer de la peau. Cette consultation permet d’identifier les éventuelles modifications d’aspect des grains de beauté. Chez les autres, un auto-examen de la peau est conseillé plusieurs fois dans l’année.

Chez la femme, un dépistage du cancer du col de l’utérus doit avoir lieu tous les 2 ans (via le frottis cervical). Le dépistage du cancer du sein doit avoir lieu tous les ans à partir de 30 ans chez les femmes à risques (ayant des antécédents familiaux de cancer du sein).

Les jeunes patients à risque d’hépatites (B, C) ou de VIH sont invités à se faire dépister régulièrement.

 

Bon à savoir : avant 40 ans, il est conseillé de consulter un ophtalmologue tous les trois ans afin de contrôler votre vue.

Le saviez-vous ?

Si des examens ne sont pas intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie, votre mutuelle santé peut couvrir votre reste-à-charge (RAC). N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre complémentaire santé M comme Mutuelle.

 

Quels sont les vaccins et rappels obligatoires chez les 15-35 ans ?

La vaccination est l’un des meilleurs outils de prévention de santé, même chez les adolescents et les jeunes adultes.

 

Vaccination et rappels à tout âge pour préserver sa santé

Le vaccin permet de se protéger soi-même, mais aussi de protéger les autres, notamment les plus vulnérables, des maladies potentiellement graves, voire mortelles. Nous l’avons vu avec la pandémie de Covid-19, la vaccination est indispensable pour atteindre l’immunité collective. Chez les jeunes adultes, les adultes et les personnes plus âgées, la vaccination et les rappels obligatoires permettent de maintenir une immunité efficace.

A l’âge de 25 ans, le rappel de vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche est possible.

Concernant la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), un rattrapage est toujours possible si vous n’avez pas reçu les deux doses obligatoires durant l’enfance.

Un rappel de vaccination contre le tétanos et la poliomyélite doit également avoir lieu à l’âge de 25 ans.

Rappelons que les vaccins DTPolio, coqueluche et ROR sont obligatoires depuis le 1er janvier 2018.

Bon à savoir : une vaccination oubliée durant l’enfance peut toujours être rattrapée à l’âge adulte, sans nécessité de recommencer le schéma vaccinal depuis le début. C’est l’une des raisons pour lesquelles faire le point régulièrement avec son médecin traitant sur le calendrier vaccinal est nécessaire.

 

Jeunes adultes : où se faire vacciner ?

Aujourd’hui, de nombreux professionnels de santé sont habilités à administrer des vaccins. Il s’agit notamment des médecins et des sage-femmes, exceptés pour les patients immunodéprimés (seul le médecin peut les vacciner).

À partir de l’âge de 11 ans, d’autres professionnels peuvent administrer le vaccin, en particulier le pharmacien et l’infirmière.

Les adolescents et les jeunes adultes ont donc la possibilité de se faire vacciner dans les centres de santé, dans les cabinets médicaux ou dans les maisons de santé ainsi qu’en pharmacie, voire à domicile par les infirmiers.

 

Quels sont les vaccins recommandés chez les jeunes adultes ?

Certains vaccins ou rappels de vaccin restent recommandés chez les adolescents ou les jeunes adultes.

 

Les vaccins conseillés chez les 15-35 ans

Parmi les vaccins conseillés, nous retrouvons le vaccin contre le méningocoque C, pouvant être administré jusqu’à l’âge de 24 ans. D’autres sérums permettent de protéger les populations à risque (varicelle, grippe, hépatite…).

Le vaccin contre le HPV (papillomavirus humain) est également fortement recommandé chez les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans. Chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, la vaccination est possible jusqu’à 26 ans révolus. Les papillomavirus sont responsables du développement du cancer du col de l’utérus. Les papillomavirus sont très contagieux et se transmettent par simple contact cutané lors des relations sexuelles, même en l’absence de pénétration. Le cancer du col de l’utérus est quant à lui un cancer d’évolution lente. Comme nous le signale l’Institut National du Cancer, il faut entre 10 et 20 ans pour qu’une lésion précancéreuse évolue en carcinome (cancer). En plus du dépistage, la vaccination est donc un outil de protection supplémentaire.

 

Quels sont les risques liés à l’absence de vaccination entre 15 et 35 ans ?

L’amélioration de la couverture vaccinale offre des bénéfices, aussi bien pour sa santé que la santé de ses proches. Et la vaccination ne concerne pas uniquement les nourrissons et les enfants. Elle touche aussi les adolescents et les jeunes adultes. En effet, l’immunité peut diminuer au fil du temps et il est nécessaire de réactiver les défenses immunitaires. Par ailleurs, comme nous l’avons constaté avec la Covid-19, le vaccin réduit les risques de formes graves de la maladie, en plus de diminuer les risques de la transmettre. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la vaccination permet d’éviter les épidémies, mais surtout des décès : entre 3,5 et 5 millions de décès sont évités chaque année grâce à la vaccination.

 

Vaccination pour les voyages : nos conseils

Selon votre destination, des vaccins sont recommandés, voire obligatoires pour traverser les frontières.

 

Les exigences vaccinales pour les voyages

Grâce aux vaccins, certaines maladies peuvent être prévenues, comme nous le précise le Haut Conseil de la Santé Publique. Choléra, fièvre jaune ou encéphalite à tiques, la vaccination est aussi recommandée selon les exigences vaccinales pour les voyages.

Par exemple, la vaccination contre le choléra est uniquement recommandée au personnel s’occupant des malades dans les pays endémiques alors que certains pays exigent un schéma vaccinal complet contre la Covid-19. Le vaccin contre la dengue est conseillé aux personnes vivant dans des zones d’endémie tandis que celui contre l’encéphalite japonaise est recommandé sous certaines conditions.

 

Recommandations spécifiques à chaque destination : où se renseigner ?

Pour savoir si votre pays de destination est une zone à risque de maladie ou connaître les exigences vaccinales des autorités sanitaires locales, vous pouvez utiliser l’application METIS. Vous pouvez également consulter le site diplomatie.gouv.fr ou vaccinationinfoservice.fr. Sinon, l’Institut Pasteur est joignable par mail ou téléphone pour toute question concernant la vaccination des voyageurs.

 

Comment planifier efficacement une série de vaccins avant un voyage à l’étranger ?

Un voyage se prépare, tout comme les vaccinations exigées. Pour une immunité efficace, il est recommandé d’avoir un schéma vaccinal complet 10 à 15 jours avant le départ. Une fois que vous avez votre destination, nous vous conseillons de vous renseigner immédiatement sur les vaccins obligatoires et recommandés pour effectuer votre voyage. En effet, il faut parfois du temps entre les rappels vaccinaux, et un délai trop court pourrait compromettre votre voyage.

 

Aussi, pensez à vous renseigner auprès de votre mutuelle santé pour connaître la prise en charge possible des vaccinations chez le jeune adulte. Certaines complémentaires santé remboursent partiellement ou en totalité le reste-à-charge. Pour une bonne couverture santé, faites votre devis en ligne avec M comme Mutuelle