Le papillomavirus, ce n’est pas que pour les filles !

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Le risque du papillomavirus existe pour les filles, mais aussi pour les garçons et ceci dès l’adolescence, qui est souvent l’âge des premiers contacts intimes. C’est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente et la plus répandue à ce jour. Si le plus souvent cette infection est asymptomatique et passe inaperçue, elle peut entraîner, dans certains cas, des pathologies bien plus graves. Nos conseillers prévention M comme mutuelle vous informent sur cette infection, mais aussi sur la prévention qui existe notamment grâce au vaccin.
Vaccin papillomavirus
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Qu’est-ce que le papillomavirus ?

Le papillomavirus est, comme son nom l’indique, un virus. Mais pas n’importe lequel : un virus commun, dont la particularité est d’être très contagieux.

 

Le papillomavirus : contagieux pour les hommes comme les femmes

Le papillomavirus, ou HPV, appartient à une famille de virus communs. Ces derniers sont très contagieux et se transmettent facilement et ceci quasiment exclusivement par contact sexuel avec ou sans pénétration. L’infection peut aussi se transmettre par les mains, la bouche, le contact de la peau. Chaque individu peut donc être exposé à une infection à HPV quelle que soit sa sexualité. Environ 80% des hommes et femmes sexuellement actifs entrent en contact avec un papillomavirus plusieurs fois au cours de leur vie.

 

Symptômes et complications

La plupart des infections à HPV sont généralement asymptomatiques et disparaissent en l’espace de quelques mois. Mais une petite proportion peut persister et évoluer. Cela peut aller, en fonction du type de papillomavirus, d’une verrue génitale à un cancer. Il faut savoir que plus de 99 % des cancers du col de l’utérus sont dus à une infection par papillomavirus.

Une infection par certains types de papillomavirus peut aussi provoquer des cancers de l’anus, de la vulve, du vagin et du pénis et de l’oropharynx.

Certains symptômes doivent vous alerter comme des saignements après les rapports sexuels, des saignements légers entre les règles ou encore des pertes vaginales accrues et parfois malodorantes.

 

Facteurs de risque

Certains facteurs de risque favorisent le développement du cancer du col de l’utérus comme :

  • L’état immunitaire de la personne : une personne immunodéprimée ou avec le VIH est plus susceptible d’avoir une infection qui risque d’évoluer vers un cancer
  • Le type d’HPV contracté
  • Une co-infection avec d’autres agents sexuellement transmissibles (herpès, chlamydiose, etc.)
  • Le tabagisme

Les préservatifs n’apportent qu’une protection partielle, aussi il est important de prévenir ces infections.

 

La prévention primaire : vaccination contre le papillomavirus

 

Recommandé pour les jeunes filles entre 11 et 14 ans, le vaccin contre le papillomavirus (HPV) l’est également pour les jeunes garçons du même âge depuis le 1er janvier 2021. Un rattrapage est possible entre 15 et 19 ans, de préférence avant d’avoir eu les premiers rapports sexuels.

Si ce sont les femmes généralement le plus touchées par les infections à papillomavirus, les hommes sont aussi concernés. En effet 25 % des cancers liés aux HPV touchent les hommes, le plus souvent des cancers de la sphère ORL.

De plus, les infections aux HPV étant des infections sexuellement transmissibles (IST), filles et garçons potentiellement infectés participent à la transmission du virus dans la population.

La vaccination se déroule en 2 injections espacées de 6 à 12 mois, pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans.

Pour les adolescents de 15 à 19 ans, le parcours de vaccination nécessite 3 injections. La deuxième a lieu 2 mois après la première et la troisième 6 mois après la première injection.

 

 

La prévention secondaire : dépistage et traitement

Le cancer du col de l’utérus se développe généralement sans aucun symptôme particulier. L’évolution est lente : entre 10 et 30 ans entre infection et cancer.

 

Réalisez un dépistage régulier

C’est pourquoi un programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus a été mis en place en 2018 pour toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans.  Il permet de détecter des anomalies du col de l’utérus et de pouvoir les traiter avant une évolution cancéreuse, mais aussi de diagnostiquer des cancers à un stade précoce et d’améliorer les chances de guérison.

La fréquence du dépistage varie selon l’âge :

  • de 25 à 29 ans : il est recommandé de réaliser deux examens cytologiques à un an d’intervalle puis 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers examens est normal
  • à partir de 30 ans : il est recommandé de réaliser un test HPV tous les 5 ans

Les femmes doivent donc consulter régulièrement leur médecin ou gynécologue, afin de réaliser des frottis réguliers afin de dépister efficacement un cancer du col de l’utérus.

 

Les différents traitements du cancer du col de l’utérus

Il existe trois types de traitement lorsque le papillomavirus se complique en cancer : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

Ils peuvent être utilisés seuls ou associés. Ils ont pour fonction de supprimer tumeur et/ou métastases ou ralentir leur développement, réduire le risque de récidive et traiter les symptômes engendrés par la maladie.

En fonction de l’étendue et l’évolution du cancer au moment du diagnostic, le médecin vous indiquera le choix et l’ordre des traitements.


Chez M comme Mutuelle, nous nous préoccupons de la santé de tous nos clients. Et pour prendre soin de vous, nous vous apportons également des conseils de prévention à retrouver régulièrement dans notre magazine.