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Nous ne parlons plus de maladies, mais d’infections sexuellement transmissibles. Cet acronyme incite les personnes à se faire dépister en l’absence de symptômes. Nous pouvons être infectés sans être malade.
Les maladies sexuellement transmissibles sont des infections contractées lors des relations sexuelles, avec ou sans pénétration.
Les maladies sexuellement transmissibles ou MST est un sigle qui a été remplacé par IST, pour infections sexuellement transmissibles. La raison ? L’acronyme MST laisse suggérer qu’il faut attendre l’apparition de symptômes pour réaliser des tests de dépistage. Or, de nombreuses MST sont asymptomatiques, du moins, au début de l’infection. La présence de signes cliniques signifie que l’infection s’est compliquée ou est à un stade plus sévère.
Le terme IST est préférentiellement employé pour inciter les personnes à passer des tests de dépistage sans attendre la survenue de symptômes.
Il existe plus d’une trentaine d’IST, dont certaines sont plus fréquentes que d’autres. Elles sont causées par des virus, des bactéries ou des parasites.
Les maladies bactériennes sont principalement :
Dans la plupart des cas, ces IST se guérissent si elles sont prises en charge à temps. Les complications peuvent toutefois être sévères, avec potentiellement des conséquences sur la fertilité.
Parmi les infections virales citons :
Les IST provoquées par un virus sont difficiles à soigner, voire impossibles pour certaines d’entre elles comme le Sida. Prévenir ces maladies, en revanche, est possible.
Les maladies les plus fréquentes causées par des parasites sont :
Des cours d’éducation sexuelle sont intégrés au programme scolaire dès la 3ème.
La lutte contre les IST et le VIH fait partie de la politique nationale : c’est un enjeu majeur de la santé publique et individuelle. L’Etat souhaite également protéger les plus jeunes en réduisant les risques de grossesse précoce non désirée et de mariage forcé. La transmission des connaissances et des mesures de prévention s’inscrit dans une démarche pédagogique à l’école, grâce à des cours d’éducation sexuelle.
Dans les collèges dès la 3e et les lycées, trois cours annuels ont lieu. En général, les séances sont organisées en groupe, par des personnels volontaires et formés.
L’éducation sexuelle à l’école sensibilise le jeune public et montre que chacun est libre de ses choix. Elle favorise des choix libres, éclairés, consentis et responsables. La notion de consentement est très importante ; c’est pourquoi elle est intégrée très progressivement à travers les cours d’éducation sexuelle.
Les cours favorisent une prise de conscience des risques. L’objectif est d’inviter chaque élève au dialogue, dans un environnement bienveillant et positif.
L’Etat et les associations mettent également des campagnes de sensibilisation en place afin de conscientiser les foules. Plusieurs organismes militent pour un meilleur accès à l’information et aux moyens de protection contre les IST. Il s’agit, par exemple, de campagnes menées au sein du Planning Familial, par des jeunes, pour des jeunes.
D’autres combats sont menés, notamment pour les IST plus graves telles que l’infection au VIH. La journée mondiale de lutte contre le Sida a lieu, en France, le 1er décembre.
Les parents et les professionnels de santé sont des transmetteurs d’informations ayant un rôle très important.
L’école et l’Etat sont des partenaires de la famille ; ces deux acteurs complètent les informations que doivent transmettre les parents à leurs enfants. Toutefois, aborder la sexualité en famille n’est pas une mince affaire. Parfois, nous ne sommes pas préparés, en tant que parents.
Lorsque ce sujet tabou arrive sur la table, il vaut mieux être honnête et donner des explications simples et concises. L’idée est d’éviter de surcharger votre enfant d’informations. L’essentiel est d’avoir cette discussion au calme et sans jugement.
Un enfant dont le parent est mal à l’aise pour parler sexualité ira forcément chercher des réponses ailleurs. Il est préférable que ce ne soit pas lorsqu’il est seul, par exemple sur Internet. Cependant, la malaisance est tout aussi compréhensible. Et certains professionnels l’ont compris !
Il existe des vidéos et des livres, réalisés par des experts, qui répondent aux questions générales que peuvent se poser les plus jeunes. N’hésitez pas à vous renseigner en amont. Ainsi, le jour où une question tombe, vous pourrez répondre à la demande de votre adolescent sans rougir !
Pour les IST, il est conseillé de parler des choses telles qu’elles sont, sans minimiser ni dramatiser. Rassurez votre enfant en restant à son écoute.
Enfin, sachez que d’autres acteurs sont là pour vous aider. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin traitant, d’un gynécologue (pour une adolescente), de l’infirmier scolaire ou de son pharmacien. Des dispositifs spécialisés existent, comme Fil-Santé-Jeunes, Allo Ecoute Ado ou le planning familial.
Le préservatif est le seul moyen de se protéger contre les IST.
Le moyen le plus efficace pour se protéger des infections sexuellement transmissibles est le préservatif masculin. Depuis le 1er janvier 2023, l’accès aux préservatifs est gratuit dans les pharmacies pour les jeunes âgés de moins de 26 ans. Pour les plus de 26 ans, des marques de préservatifs sont remboursées à hauteur de 60 % par l’Assurance Maladie.
Le port du préservatif est indispensable à chaque rapport et avec chaque partenaire sexuel tant que l’absence d’IST n’est pas confirmée.
Bon à savoir :
Le préservatif n’offre qu’une protection partielle contre certaines IST : l’infection à papillomavirus humain, l’hépatite B et l’herpès génital.
Le préservatif féminin est un préservatif interne. Il s’agit d’une gaine qui se place dans le vagin avant le rapport sexuel. En pratique, son efficacité est de 79 %.
Le préservatif externe et le préservatif interne sont les seuls moyens de se prémunir des infections sexuellement transmissibles.
Le carré de latex est à utiliser lors des cunnilingus et / ou des anulingus pour se prémunir de certaines IST. Vous pouvez en trouver dans un sex-shop ou même en fabriquer un avec un préservatif.
Des mesures de précaution complémentaires sont nécessaires :
La prévention des IST passe par des tests de dépistage.
Les infections sexuellement transmissibles se transmettent très facilement. L’absence de symptôme ne témoigne pas que nous ne portons pas une maladie. C’est pourquoi un dépistage précoce permet de mettre en place un traitement suffisamment tôt pour soigner l’infection. Dans un premier temps, vous pouvez parler des tests de dépistage au médecin traitant, au dermatologue, au gynécologue ou à la sage-femme (pour une fille). Sinon, de nombreux établissements proposent des dépistages :
Bon à savoir : pour connaître les sites spécialisés proche de chez soi, il faut se rendre sur sida-info-service.org ou contacter sida-info-service.
Les examens peuvent inclure une prise de sang, une analyse d’urine ou un prélèvement (au niveau du vagin ou du pénis).
Le dépistage est gratuit dans les centres spécialisés. Le dépistage du VIH est gratuit en laboratoire, même sans ordonnance ni rendez-vous. C’est également le cas de la contraception d’urgence (ou pilule du lendemain).
La vaccination permet de se protéger des papillomavirus et de l’hépatite B.
En complément du port du préservatif, des mesures complémentaires et des dépistages, deux IST sont prévenues à l’aide de la vaccination. Elle protège contre deux infections sexuellement transmissibles : les papillomavirus et l’hépatite B.
Depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour tous les nouveau-nés.
Le vaccin contre les papillomavirus est recommandé aux jeunes filles et aux jeunes garçons avant le début de leur vie sexuelle, soit entre 11 et 14 ans. Les HPV sont les virus les plus fréquents. Ils sont responsables de 70 à 90 % des cas de cancers du col de l’utérus.
Si vous avez des questions sur la sexualité ou les infections sexuellement transmissibles, surtout, ne restez pas sans réponse. Il existe des sites pédagogiques, comme questionsexualite.fr ou des professionnels de santé à votre écoute.