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Découvrez le rôle essentiel des aidants familiaux qui apportent un soutien quotidien à un proche en perte d’autonomie.
Avant d’explorer les solutions pour partir en vacances en tant qu’aidant familial, il est important de comprendre qui sont les aidants et quelles sont leurs responsabilités.
Les proches aidants sont des individus qui fournissent une aide régulière à un proche en perte d’autonomie, qu’il s’agisse d’une personne âgée, handicapée ou malade. Cette aide peut inclure des tâches quotidiennes (Actes de le Vie Quotidienne : AVQ) telles que la préparation des repas, l’aide à la toilette, l’administration de médicaments, et bien plus encore. L’assistance peut également être plus ponctuelle si le proche aidé est déjà dans une structure adaptée type Ehpad (conduite aux rendez-vous médicaux, gestion administrative, etc.)
En France, on estime qu’il y a entre 8 et 11 millions d’aidants qui accompagnent et protègent au quotidien un proche en situation de handicap, malade ou âgé (source : solidarités.gouv.fr). Ils peuvent être un époux ou une épouse, un partenaire de Pacs, un concubin.e, un enfant, un autre membre de la famille mais aussi une connaissance (voisin, ami…).
Partir en vacances en tant qu’aidant familial présente des défis uniques. Entre la nécessité de continuer à fournir des soins à leur proche dépendant et le besoin de se reposer et de se ressourcer, les aidants sont confrontés à un équilibre délicat.
Être un aidant familial peut être épuisant, tant sur le plan physique que mental. Outre les responsabilités familiales et professionnelles, les aidants doivent également assumer un rôle de soutien intense envers un proche en perte d’autonomie. Cette charge émotionnelle et physique constante peut entraîner un épuisement considérable. Prendre du temps pour soi devient alors non seulement un besoin légitime, mais une nécessité vitale pour les aidants, afin de retrouver l’énergie nécessaire pour continuer à accompagner leur proche au quotidien.
L’organisation de vacances en tant qu’aidant familial est loin d’être simple. Outre les préoccupations habituelles liées aux vacances, comme la réservation de l’hébergement et le choix de la destination, les aidants doivent également trouver des solutions pour assurer la continuité des soins de leur proche dépendant pendant leur absence. Cela peut impliquer de coordonner avec d’autres membres de la famille, de rechercher des services de relais à domicile ou d’envisager des séjours dans des centres de vacances adaptés. La complexité de cette organisation peut être source de stress supplémentaire pour les aidants, qui se retrouvent souvent à jongler entre leurs responsabilités familiales et leur propre besoin de repos et de détente.
Malgré les défis auxquels sont confrontés les aidants familiaux, plusieurs solutions et aides sont disponibles pour leur permettre de partir en vacances en toute tranquillité d’esprit.
Être aidant au quotidien est une situation éprouvante. Bien que des liens forts vous unissent à la personne aidée, vous devez faire preuve de courage, et bien souvent d’abnégation, pour concilier vie professionnelle, vie familiale et aide apportée à un être qui vous est cher. Or en France, 40% des aidants familiaux déclarent que leur rôle ne leur permet pas de partir en vacances.
La loi ASV a pour cela créé le « droit au répit » pour permettre aux aidants familiaux de se reposer et se dégager du temps libre. Ce droit à une période de repos ou de vacances est essentiel pour éviter l’épuisement et le burn-out. Le montant annuel de l’aide au répit s’élevait à 510,26 euros en 2022. Elle est versée par le conseil départemental, conditionnée à ce que la personne âgée perçoive l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et que son plan d’aide de l’APA soit épuisé.
Le droit au répit constitue une mesure essentielle pour les aidants familiaux en quête de repos et de ressourcement. En vertu de cette législation, les aidants peuvent bénéficier d’une pause tout en garantissant la continuité des soins pour leur proche dépendant. Pour être éligible à ce droit, l’aidant doit remplir certains critères, notamment en termes de durée et de nature de l’aide apportée. Des aides financières et des dispositifs de remplacement sont également disponibles pour soutenir les aidants pendant leur période de répit. Les démarches à effectuer pour bénéficier du droit au répit de l’aidant familial peuvent être entreprises en contactant les services compétents de la région ou de la commune, tels que les Plateformes d’accompagnement et de répit (PFR), la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), ou le Centre Local d’Information et de Coordination Gérontologique (CLIC).
Le congé de proche aidant offre aux aidants familiaux la possibilité de prendre congé de leur activité professionnelle afin de se consacrer pleinement à l’accompagnement de leur proche dépendant. Cette mesure, encadrée par la loi, permet aux aidants de bénéficier d’une période de repos tout en préservant leurs droits en matière d’emploi. Les conditions d’éligibilité incluent notamment la durée et la nature de l’aide apportée, ainsi que la justification de la nécessité d’un congé. Des aides financières peuvent également être accordées pendant cette période pour compenser la perte de revenus liée à l’absence de travail.
Pour obtenir des informations sur le congé de proche aidant, il est recommandé de vous renseigner auprès de votre employeur ou du service des ressources humaines. Les modalités d’application peuvent varier en fonction de la convention collective applicable à votre entreprise.
Pour permettre aux aidants familiaux de partir en vacances en toute sérénité, différentes solutions d’hébergement temporaire sont disponibles.
Chaque solution est adaptée aux besoins spécifiques de l’aidant et de la personne aidée, garantissant ainsi une prise en charge optimale pendant l’absence de l’aidant. De nombreuses aides sont ainsi prévues pour accompagner le proche aidant dans son quotidien.
Une fois les solutions et les aides identifiées, il est important de prendre quelques précautions pour garantir des vacances sans stress pour l’aidant et son proche dépendant.
Pour éviter de culpabiliser ou de se poser trop de questions non élucidées, il est essentiel d’échanger pour que vos vacances en tant qu’aidant familial soient réussies. Discutez de vos besoins, de vos attentes et de celles de la personne aidée entre vous, puis avec les tiers concernés. Communiquer avec les prestataires de soins et les professionnels de la santé peut aider à anticiper et à résoudre tout problème éventuel pendant les vacances.
Partir en vacances en tant que proche aidant familial, avec le proche aidé ou non, peut sembler difficile, mais avec les bonnes solutions et un peu de planification, cela est tout à fait réalisable. Prendre du temps pour soi est essentiel pour préserver sa santé et son bien-être, tout en continuant à fournir une aide précieuse à son proche dépendant. En explorant les différentes options disponibles et en prenant quelques précautions, les aidants familiaux peuvent profiter de vacances bien méritées tout en assurant le bien-être de leur proche. En cas de besoin ponctuel d’assistance en tant que proche aidant, vous pouvez également bénéficier de notre service M’Assistance.