Les impacts méconnus de la pollution de l’air en été sur votre bien-être

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La pollution de l’air s’intensifie durant l’été et les pics de chaleur. Le réchauffement climatique est une réalité : selon le dernier rapport du GIEC, la décennie 2011-2020 est la plus chaude depuis 125 000 ans. De plus en plus d’efforts sont fournis par les politiques pour améliorer la qualité de l’air atmosphérique, mais il en va également de la responsabilité de chacun de préserver sa santé. Mais avant de vous donner nos conseils, zoom sur le pic de pollution estivale, son mécanisme et sa toxicité sur la santé.
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Qu’est-ce que le pic de pollution estivale ?

Le pic de pollution estivale concerne principalement l’ozone, qui devient néfaste lorsque les températures sont élevées.

 

Définition et causes

Un pic de pollution estivale est un épisode de pollution se caractérisant par la présence trop élevée de polluants dans l’air atmosphérique, ayant lieu lorsque les températures extérieures augmentent. Les pics de pollutions de l’été ont un impact néfaste sur la santé des humains, mais aussi sur l’environnement (faune, flore).

Lors de la période estivale, ce sont essentiellement des pics de pollution à l’ozone qui surviennent. L’ozone, naturellement présent dans l’atmosphère, est indispensable à la vie sur Terre. Ce gaz nous protège des rayons ultraviolets, lorsqu’il se situe dans la stratosphère. Mais lorsque l’ozone est présent plus bas dans les couches de l’atmosphère, il se transforme en polluant : il oxyde les cellules des hommes, des animaux et altère la photosynthèse des végétaux.

 

Facteurs contribuant à l’augmentation de la pollution estivale

L’ozone ne résulte pas directement de l’activité humaine. Néanmoins, elle reste un facteur favorisant des pics de pollution. Les oxydes d’azote, le monoxyde carbone et les composés organiques volatils (COV) réagissent sous l’effet du soleil et par conséquent, l’ozone se transforme en polluant (réactions photochimiques).

Les oxydes d’azote et le monoxyde de carbone proviennent essentiellement du trafic routier tandis que les COV sont essentiellement utilisés et émis par le secteur tertiaire (agro-alimentaire, pharmaceutique, bâtiment, textile, etc.) et les sources domestiques (peintures, encres, colle, etc.).

L’augmentation de ces émissions de polluants est aussi en lien avec le réchauffement climatique : la Terre se réchauffe, les températures s’élèvent, phénomène de plus en plus visible l’été.

Or, les pics de pollution à l’ozone sont favorisés par la chaleur (températures supérieures à 30° C), l’ensoleillement et l’absence de vent. Autrement dit, durant les épisodes de canicule, les risques de pic de pollution sont plus élevés.

 

Zones géographiques les plus touchées

En 2022, des pics de pollution à l’ozone ont été observés en Île-de-France. D’autres régions avaient dépassé le seuil : Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Pays de la Loire et Normandie. Au printemps 2023, aucun seuil n’est dépassé, mais une plus forte concentration d’ozone est observée dans le Sud (Toulouse) jusque dans la zone autour de Valence et dans le Sud-ouest (Bordeaux) de la France.

 

Les effets de la pollution estivale sur la santé

La pollution l’été peut entraîner une gêne respiratoire et aggraver les symptômes d’une maladie pulmonaire ou cardiaque.

 

Problèmes respiratoires

La pollution à l’ozone impacte la santé des personnes de la zone concernée par le pic. Le gaz polluant pénètre dans les voies respiratoires et oxyde les cellules du corps : il est alors fortement irritant. Cette pollution entraîne des inflammations d’une part et une modification de la réponse immunitaire d’autre part. Le corps, soumis à la pollution photo-oxydante, répond au stress oxydatif par des phénomènes inflammatoires.

Par conséquent, des symptômes naissent, comme les irritations oculaires et cutanées, typiques des phénomènes irritatifs et évocateurs de l’allergie. Irritante pour les voies respiratoires, la pollution estivale peut également faire apparaître une toux persistante. La pollution l’été exacerbe les symptômes des personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques comme l’asthme, en plus de favoriser les allergies. Une personne qui respire régulièrement cette pollution peut développer des maladies pulmonaires chroniques comme la bronchite chronique.

 

Impact sur le système cardiovasculaire

La pollution estivale a également des effets délétères sur la santé cardiovasculaire. Elle aggrave les symptômes des patients atteints par une maladie cardiaque, en plus d’avoir des effets nocifs sur le système cardiovasculaire des personnes en bonne santé. Sur le long terme, une exposition à la pollution atmosphérique entraîne des risques de développer des affections cardiovasculaires graves, comme l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux, des cardiopathies ou encore des troubles du rythme cardiaque.

Lors d’un pic de pollution estivale, il faut être particulièrement vigilant en cas d’essoufflement, respiration sifflante ou palpitation ou en d’autres termes, face à des symptômes évocateurs d’une gêne respiratoire ou cardiaque.

 

Effets sur les enfants et les personnes âgées

Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement exposés à des risques sanitaires lors des pics de pollution estivale. Cette dernière pourrait sensiblement augmenter la fréquence des crises d’asthme chez l’enfant, mais aussi aggraver des broncho-pneumopathies chroniques obstructives chez les personnes âgées de plus de 65 ans.

Certaines études épidémiologiques ont également mis en évidence des symptômes plus généraux, comme des céphalées et de l’asthénie.

 

Mesures de prévention et de protection : comment protéger sa santé lors d’un pic de pollution estivale ?

Des mesures sont prises par les autorités gouvernementales lors des pics de pollution et des recommandations sanitaires sont faites pour préserver la santé de chacun.

 

Mesures préventives individuelles à prendre pour se protéger des effets de la pollution estivale sur la santé

Lors d’un pic de pollution, il est préférable d’éviter les activités extérieures entre 11 heures et 20 heures. Entendons-nous bien sûr, il ne s’agit pas de se calfeutrer chez soi, mais plutôt de reporter des activités physiques intenses : ce sont les activités susceptibles de déclencher un essoufflement, signe reconnaissable lorsque nous respirons par la bouche.

 

Même en cas de pic de pollution à l’ozone, les autorités sanitaires recommandent de continuer à maintenir un environnement intérieur sain : aérez votre logement 2 fois par jour pendant 10 minutes la nuit en été. Ne réduisez pas la ventilation : le vent disperse l’ozone.

Enfin, surveillez l’apparition d’éventuels symptômes et si de la gêne respiratoire apparaît, consultez votre médecin traitant.

 

Mesures gouvernementales et collectives

Lors de pic de pollution, notamment pendant les périodes de canicule, des mesures gouvernementales sont applicables. L’objectif est de réduire les émissions d’oxydes d’azote émanant essentiellement du trafic routier. C’est pourquoi certaines mesures sont parfois prises par le préfet :

  • Le seul d’information et de recommandation (180 µg/m3 en moyenne horaire pour l’ozone) : il s’agit du niveau à partir duquel une exposition de courte durée est risquée pour les personnes vulnérables. Des recommandations sont effectuées ;
  • Le seuil d’alerte (240 µg/m3 en moyenne horaire pour l’ozone) : il s’agit du niveau au-delà duquel une exposition de courte durée est risquée pour l’ensemble de la population ou pour l’environnement. Des mesures d’urgence et contraignantes peuvent alors être prises.

Le gouvernement est impliqué dans la lutte contre la pollution atmosphérique, notamment grâce à une stratégie de développement de la mobilité propre. Elle s’inscrit également dans les engagements de la France dans la lutte contre le réchauffement climatique.

 

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