Que faire pour organiser et préparer des funérailles ?

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Lorsque le décès d'un proche survient, outre la douleur et le bouleversement causés par la perte d'un être cher, se posent les questions de l'organisation des obsèques. Afin de vous aider à surmonter cette épreuve, voici quelques conseils pratiques pour préparer les funérailles.
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Découvrez tous nos conseils pour vous guider lors de la préparation des funérailles. Après avoir fait le point sur les démarches administratives à accomplir lors d’un décès, nous vous accompagnons pour organiser et préparer les obsèques.

 

Connaître les volontés du défunt

Lorsque le défunt indique ses volontés concernant ses obsèques dans un testament, en signant un contrat obsèques ou même oralement, celles-ci doivent être respectées. Il peut ainsi indiquer s’il souhaite une inhumation ou une crémation ou le caractère religieux ou non de ses obsèques par exemple.
Si le défunt n’a laissé aucune indication sur l’organisation des funérailles, la décision appartient à ses proches.

 

Quel délai pour organiser les obsèques ?

L’inhumation ou la crémation, doit avoir lieu 24 heures au moins et 6 jours ouvrables au plus après le décès.
Des dérogations à ce délai peuvent être accordées par le préfet du département du lieu des obsèques en cas de circonstances particulières.

 

En attendant les obsèques

Avant les obsèques, le défunt peut reposer à son domicile, en chambre funéraire d’un service de pompes funèbres, ou dans la chambre mortuaire de l’établissement où il est décédé le cas échéant.

Si le décès à lieu au domicile de la personne, elle peut y demeurer jusqu’aux obsèques. Sinon, le retour du défunt au domicile peut être réalisé au maximum 48h après le décès.

Vous pouvez aussi opter pour les services de pompes funèbres pour faire transporter le défunt dans une chambre funéraire.

Et lorsque le décès survient à l’hôpital ou en clinique, il est possible de le transporter dans la chambre mortuaire de l’établissement.

Notez également que l’autorisation du maire est requise dans certains cas de transfert :

  • l’autorisation du maire de la commune de décès doit être donnée lorsque le défunt est transporté avant la mise en bière dans une autre commune que celle du décès,
  • l’autorisation du maire de la commune du lieu de fermeture de cercueil doit être donnée si le transfert à lieu après la mise en bière.

La mise en bière consiste à placer le corps du défunt dans un cercueil, démarche obligatoire en France avant la crémation ou l’inhumation, possible 24 h après le décès.
En attendant la cérémonie, la famille et les proches peuvent se recueillir auprès du défunt en laissant le cercueil ouvert ou fermé.
Le corps peut recevoir des soins de conservation ou de présentation réalisés par des professionnels spécialisés, les thanatopracteurs.
Il est également possible de choisir les vêtements et accessoires portés par le défunt lors de la mise en bière.

 

 

Le choix de la forme de sépulture

En l’absence de volontés du défunt, c’est à ses proches de choisir l’inhumation ou la crémation.
L’inhumation consiste à placer le corps du défunt dans une sépulture. L’enterrement a lieu le plus souvent dans un cimetière. Les démarches sont alors confiées à une entreprise de pompes funèbres. Une concession funéraire doit être acquise dans le cimetière : l’usage d’un emplacement dans le cimetière est acheté, précisant les bénéficiaires et la durée. Sans concession, le défunt est inhumé en terrain commun, mais bien sur un emplacement individuel. Celui-ci est fourni gratuitement pour au moins 5 ans.
La sépulture est ensuite aménagée selon les souhaits du défunt ou de ses proches, dans le respect du règlement du cimetière communal.

 

Lorsque le choix de la crémation est fait, le cercueil contenant le défunt est réduit en cendre dans un crématorium. Après la cérémonie de crémation, les cendres sont recueillies dans une urne funéraire. Il est ensuite possible de :

  • déposer l’urne dans une sépulture ou de la sceller sur un monument funéraire,
  • déposer l’urne dans un columbarium
  • disperser les cendres dans un jardin du souvenir, au cimetière ou sur un site cinéraire,
  • disperser les cendres en pleine nature (mais pas sur la voie publique) en le déclarant à la mairie du lieu de naissance du défunt,
  • d’inhumer l’urne dans une sépulture située dans une propriété privée. Il est toutefois interdit de conserver les cendres dans un logement ou de les disperser dans un jardin privé.

 

 

Préparer la cérémonie

Le départ du défunt est généralement accompagné par une cérémonie, contribuant à perpétuer le souvenir et facilitant le travail de deuil.
Celle-ci sera organisée selon les souhaits du défunt, ou à défaut, selon les souhaits et convictions de ses proches. La cérémonie peut être civile ou religieuse, partagée avec le plus grand nombre, ou au contraire intime, selon vos critères personnels.
Afin de personnaliser la cérémonie, il est possible de choisir des textes ou poèmes, chants et musiques, et autres gestes d’hommages.
Il est possible d’y associer des compositions florales et autres objets du souvenir.

Une fois les lieux et dates de cérémonie connus, il est d’usage d’envoyer un faire-part de décès à la famille, aux proches et connaissances du défunt, et / ou de publier un avis de décès dans la presse.

Pour toutes ces démarches, il est possible de faire appel aux services d’une entreprise de pompes funèbres.

 

Le financement des frais d’obsèques

Selon les prestations et l’entreprise choisies pour les obsèques, le coût est variable. Mieux vaut prendre le temps de la réflexion afin de comparer les tarifs des diverses entreprises.
La documentation sur les tarifs doit faire figurer les prestations obligatoires que sont :
– le cercueil et ses accessoires intérieurs et extérieurs
– la fourniture du corbillard
– le service de mise en bière
– le service d’inhumation ou de crémation.

Des prestations facultatives pourront ou non être ajoutées, telles que l’impression de faire-part, les plaques funéraires, fleurs, etc.

 

Les frais d’obsèques sont prélevés sur les comptes bancaires de la personne décédée, dans la limite de 5 000 €. Si le solde des comptes n’est pas suffisant, ce sont les héritiers qui doivent participer.

 

Il est également courant de précéder la question du coût des obsèques de son vivant, en souscrivant un contrat obsèques. Cela vous permet de prévoir une somme d’argent qui sera directement versée aux bénéficiaires afin de financer les obsèques.