Épilepsie : symptômes et traitements, comprendre cette affection neurologique

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À l’occasion de la journée internationale sur l’épilepsie du 13 février, nos conseillers M comme Mutuelle vous informent sur cette maladie encore mal connue. Selon l’INSERM, cette affection neurologique touche 600 000 personnes en France (dont la moitié sont des enfants), 33 000 nouveaux cas étant diagnostiqués chaque année. Comment se définit l’affection neuronale ? Quels sont les symptômes d’une crise d’épilepsie ainsi que les causes de son déclenchement ? Quels sont les traitements disponibles pour guérir ? Et surtout comment venir en aide aux personnes touchées par cette maladie.
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Définition de l’épilepsie : quelle est cette maladie ?

“Epilepsie” signifie “attaquer par surprise” selon l’étymologie grecque. Tâchons d’en savoir plus sur cette maladie neurologique la plus fréquente après la migraine et la démence.

 

L’épilepsie : une maladie chronique neurologique

L’épilepsie est une affection qui touche les circuits nerveux, de façon plus ou moins étendue, et pouvant conduire à une modification de leur fonctionnement physiologique. En d’autres termes, c’est une excitation synchronisée et anormale d’un groupe de neurones, pouvant se propager à d’autres zones du cerveau ou les faire dysfonctionner. L’activité électrique brutale, intense, et prolongée, engendre alors les symptômes de la crise.

A savoir : Une crise épileptique ne suffit pas pour dire qu’un individu souffre d’épilepsie. On parle d’épilepsie chronique lorsque les crises se répètent. Il n’est pas rare que ce type de crise survienne une seule et unique fois chez une personne.

 

Qui est touché par l’épilepsie ?

L’épilepsie peut toucher n’importe quel individu. Selon les statistiques, elle survient plus fréquemment aux âges extrêmes de la vie (chez l’enfant avec 75 % des cas qui se déclarent avant 18 ans et les personnes âgées), avec une légère prédominance masculine.

 

Épilepsie : les symptômes et signes avant une crise

Découvrons les différents types de crises ainsi que leurs symptômes et leurs conséquences sur les individus touchés d’épilepsie.

 

Les différentes crises d’épilepsie

On distingue deux types de crises : les crises généralisées et les crises focales. Celles généralisées englobent (comme leur nom l’indique) plusieurs zones des hémisphères cérébraux alors que les secondes dépendent seulement de la zone affectée. Les crises généralisées sont les plus violentes et touchent tout le corps alors que les autres sont moins alarmantes (raidissement d’un membre, fourmillements, douleurs, hallucinations, regard fixe, gestes répétitifs hors contexte…).

 

Avant et pendant les 2 phases d’une crise tonico-clonique

Lorsqu’une personne subit une crise, elle perd connaissance et chute. Arrivent ensuite des convulsions. Deux phases se distinguent alors :

  • La phase tonique (dure 10 à 30 secondes) : les muscles se contractent, la mâchoire se crispe, présence d’écume sur la bouche, augmentation du rythme cardiaque et de la pression sanguine, voire un arrêt de la respiration
  • La phase clonique (dure 1 à 3 minutes) : relâchement musculaire complet et possible perte du contrôle de la vessie et évacuation intestinale. La personne retrouve ensuite conscience.

NB : Les personnes souffrant d’épilepsie ont davantage de problèmes physiques (par exemple, fractures ou hématomes en raison des crises), et une fréquence plus élevée de troubles psychosociaux, comme l’anxiété ou la dépression.

 

Les causes et les facteurs déclencheurs de l’épilepsie

Décryptage sur les raisons, génétiques ou accidentelles, de la maladie ainsi que des facteurs pouvant déclencher une crise d’épilepsie.

 

L’origine plurifactorielle de l’épilepsie

Plusieurs causes de la maladie ont été recensées en différentes catégories (métaboliques, immunitaires, génétiques, infectieuses, structurelles et aussi inconnues) résultant de :

  • Anomalies congénitales
  • Malformations cérébrales
  • Traumatismes prénatals/périnatals
  • Accidents vasculaires cérébraux (manque d’oxygène)
  • Infection cérébrale (méningite, encéphalite, neurocysticercose)
  • Traumatisme crânien
  • Tumeur cérébrale

 

Les facteurs provoquant une crise d’épilepsie

Les stimulus sensoriels directs peuvent déclencher des crises d’épilepsie comme les écrans, les jeux vidéo, les lumières (épilepsie photosensible) ou bien certains bruits, aliments, contacts (épilepsie-réflexe). En plus de ces stimulations sensitives, d’autres facteurs entrent aussi en ligne de compte tels que :

  • Le stress et l’anxiété (l’hygiène de vie est à surveiller)
  • L’oubli du traitement (il est conseillé une prise à heure régulière)
  • Un traitement inapproprié (en fonction du type d’épilepsie diagnostiquée)
  • Un mélange médicamenteux (traitement épileptique et autres)
  • Le manque de sommeil, la fatigue (respect du rythme physiologique)
  • Les drogues et l’alcool (en interaction ou non avec des médicaments)
  • Le cycle menstruel (corrélation entre menstrues et et crises convulsives cataméniales)

Les traitements et les évolutions médicales sur l’épilepsie

Selon les données de l’OMS, 70% des personnes touchées par l’épilepsie pourraient ne pas en subir les crises si leur état était correctement diagnostiqué et pris en charge.

 

Quels sont les remèdes à l’épilepsie ?

Grâce à un traitement quotidien et bien suivi, l’épilepsie peut être facilement traitée.

Les médicaments anti épileptiques traitent jusqu’à 70% des patients (enfants et adultes) chez qui la pathologie vient d’être diagnostiquée, et comme résultat, la disparition complète des crises. Après 2 ans sans rechute, et en tenant compte des facteurs cliniques/sociaux/personnels, l’arrêt du traitement peut alors être envisagé.

Pour certains cas d’épilepsie focale, la chirurgie peut aussi guérir les patients grâce à une intervention sur la zone du cerveau touchée.

Avec les progrès de la médecine, une personne épileptique peut mener une vie normale à condition de respecter certaines règles (nous y reviendrons plus tard) et n’entrave pas le maintien dans l’emploi.

L’épilepsie peut cependant avoir des répercussions psychologiques et sociales, notamment chez les enfants. L’accompagnement d’un professionnel en santé mentale aide le patient à mieux gérer la maladie et son traitement.

 

NB : En cas d’épilepsie sévère, le médecin traitant peut demander la reconnaissance de la maladie comme une Affection de Longue Durée (ALD) ainsi qu’établir un taux d’incapacité.

 

Où en sont les recherches sur cette maladie ?

La complexité de cette maladie encourage de nombreux spécialistes sur le plan clinique et expérimental. Une vingtaine de molécules ont déjà été mises au point par les épileptologues. Elles agissent sur les différents types d’épilepsie avec une rémission complète et sans risque de rechute pour les patients.

La Ligue française contre l’épilepsie (LFCE) encourage tout à chacun à se sensibiliser sur cette maladie encore stigmatisante. De nouveaux traitements, de nouvelles techniques chirurgicales, des outils basés sur l’intelligence artificielle sont à l’étude pour aider  les patients et leur entourage et leur redonner espoir.

NB : Plusieurs chercheurs du CNRS ont élaboré un cerveau virtuel pour analyser les mécanismes et le fonctionnement de l’épilepsie, une première !

 

Prévention et conseils envers l’épilepsie

Le risque de décès prématuré chez les personnes atteintes d’épilepsie est près de trois fois plus élevé, alors comment s’en prémunir et y remédier ?

 

Comment prévenir l’épilepsie ?

25% des cas d’épilepsie seraient évitables. En plus d’un suivi médical personnalisé, plusieurs points de vigilance et méthodes réduisent le déclenchement de l’épilepsie comme :

  • prévenir des traumatismes crâniens
  • réduire les risques cardiovasculaires (contrôler l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité et la consommation de tabac et d’alcool)
  • les médicaments ou techniques visant à abaisser la température corporelle
  • apporter les soins périnatals de qualité pour éviter les traumatismes à la naissance

Le saviez-vous ? Un système basé sur l’intelligence artificielle prédit à 99,6% l’arrivée des crises d’épilepsie 1h avant leur déclenchement.

 

Que faire face à une personne qui fait une crise d’épilepsie ?

Une crise peut provoquer des convulsions impressionnantes, et il est facile d’être désarçonné face à un individu en état second. L’important est de garder son calme et de laisser passer la crise.

Voici nos conseils pour savoir comment se comporter vis-à-vis d’un individu en état de crise d’épilepsie :

  • Noter l’heure précise du début de crise
  • Éloigner les obstacles autour de la personne et protéger sa tête (coussin, linge…)
  • Desserrer ses vêtements (ceinture, écharpe…) et enlever les lunettes si la personne en porte
  • Mettre l’individu en position latérale de sécurité (PLS)
  • Rester présent pendant la crise, sans entraver, et rassurer la personne pendant la période de confusion

 

NB : Il est nécessaire de prévenir les services d’urgence si la personne s’est blessée pendant la crise ou si une seconde apparaît peu de temps après ou encore si elle n’a pas repris conscience 10 minutes après la fin des secous­ses. Concernant les enfants, si une forte fièvre survient pendant la crise, il est conseillé d’appeler un médecin et de faire descendre sa température en attendant le diagnostic.

 

L’épilepsie est une maladie encore méconnue à ce jour ou bien ternie par des préjugés et des idées reçues. En être informé, et savoir comment réagir face à la maladie est une des clés pour accompagner au mieux les malades ainsi que leur entourage. L’épilepsie est une maladie faisant partie des Affections Longue Durée (ALD) par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie : nos conseillers M comme Mutuelle restent à votre écoute et vous accompagnent dans le parcours de soins approprié. 

 

Agenda M comme Mutuelle

Stimulez votre mémoire à Saint-Omer le 12 avril

Vendredi 12 avril, M comme Mutuelle vous propose un atelier pour prendre soin de vos neurones et stimuler votre mémoire avec notre partenaire DYNSEO.
Au programme : - Jeux cognitifs et culturels sur tablette (matériel fourni) - Conseils personnalisés pour préserver votre mémoire - Une surprise vous attend à la suite de l'atelier. Rendez-vous dans votre agence M comme Mutuelle de Saint-Omer, 32 rue des Clouteries. Inscrivez-vous !

Stimulez votre mémoire à Dunkerque le 16 avril

Mardi 16 avril, M comme Mutuelle vous propose un atelier pour prendre soin de vos neurones et stimuler votre mémoire avec notre partenaire DYNSEO.
Au programme : - Jeux cognitifs et culturels sur tablette (matériel fourni) - Conseils personnalisés pour préserver votre mémoire - Une surprise vous attend à la suite de l'atelier. Rendez-vous dans votre agence M comme Mutuelle de Dunkerque, 5 rue Clémenceau. Inscrivez-vous !

Stimulez votre mémoire à Lille le 18 avril

Jeudi 18 avril, M comme Mutuelle vous propose un atelier pour prendre soin de vos neurones et stimuler votre mémoire avec notre partenaire DYNSEO.
Au programme : - Jeux cognitifs et culturels sur tablette (matériel fourni) - Conseils personnalisés pour préserver votre mémoire - Une surprise vous attend à la suite de l'atelier. Rendez-vous dans votre agence M comme Mutuelle de Lille, 118 rue nationale. Inscrivez-vous !

Stimulez votre mémoire à Rouen le 26 avril

Vendredi 26 avril, M comme Mutuelle vous propose un atelier pour prendre soin de vos neurones et stimuler votre mémoire avec notre partenaire DYNSEO.
Au programme : - Jeux cognitifs et culturels sur tablette (matériel fourni) - Conseils personnalisés pour préserver votre mémoire - Une surprise vous attend à la suite de l'atelier. Rendez-vous dans votre agence M comme Mutuelle de Rouen, 91 rue Jeanne-d'Arc. Inscrivez-vous !