Puff et cigarettes électroniques : je vapote sans risque pour ma santé. Vraiment ?

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La vente de dispositif de vapotage est interdite aux mineurs. Pourtant, 1 adolescent sur 10 âgé de 13 à 16 ans a déjà testé la puff, selon l’association Alliance Contre le Tabac. Cette e-cigarette jetable propose de nombreux arguments de vente : elle est stylée, pratique et sans danger pour la santé. Vraiment ?
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Puff et cigarettes électroniques : des dispositifs de vapotage

La puff et la cigarette électronique sont tous deux des dispositifs de vapotage. La puff est jetable alors que la e-cig est durable.

 

En vente sur le territoire français depuis 2005, la cigarette électronique a longtemps été vue comme une alternative au tabac. En 2015, l’Académie nationale de médecine reconnaît son utilité supérieure à d’autres substituts nicotiniques pour l’arrêt du tabac, mais uniquement chez les fumeurs.

Mais depuis 2020, ce sont les puffs qui inondent le marché, faisant de plus en plus d’adeptes chez les jeunes, nommés les vapoteurs.

Seulement, cette petite sournoise vient ruiner des efforts de longue haleine dans la lutte contre le tabagisme en France. En effet, le tabagisme chez les collégiens n’a jamais été aussi bas, comme le révèle l’Académie de Médecine ; les jeunes expérimentent de moins en moins le tabac. Voilà une nouvelle fâcheuse pour les industries du tabac, qui voit en les puffs une opportunité de faire la balance entre pertes et profits.

 

Pourquoi les puff et cigarettes électroniques semblent-elles meilleures que la cigarette ?

Les dispositifs de vapotage sont moins nocifs que la cigarette de tabac, mais ils ne sont pas sans risques pour la santé.

 

Tendance et ludique, la puff, pour “bouffée” en anglais, est une cigarette électronique jetable, à usage unique. Avec son packaging coloré et ses saveurs sucrées, on croirait presque s’offrir une douceur, à l’instar de la sucette achetée à la sortie d’école dans les années 90.

Parmi les arguments en faveur des puffs et des cigarettes électroniques, nous retrouvons l’absence de substances toxiques. Contrairement à la cigarette classique, qui renferme plus de 4 000 substances toxiques pour la santé, les dispositifs de vapotage produisent une vapeur non nocive (vraiment ?), grâce au propylène glycol et à la glycérine végétale.

 

Simple d’utilisation, il suffit d’aspirer sur la puff pour qu’elle se déclenche automatiquement. A l’inverse de la cigarette électronique, la puff ne nécessite aucune manipulation ni remplissage : elle est toujours prête à l’emploi. Une fois le nombre de bouffées atteint, elle est jetée à la poubelle (qu’en est-il alors de l’écologie et de la propreté de notre planète ?).

 

Le format compact de la puff fait d’elle un moyen de vapoter un peu partout, mais surtout, en toute discrétion. Voir un jeune vapoter au sein d’un établissement scolaire n’est d’ailleurs pas un phénomène isolé.

 

Alors que la cigarette classique devient ringarde et outrageusement chère, pour finalement se rendre malade, on se tourne plus volontiers vers cet accessoire de mode, plus accessible financièrement.

 

Mais quel est le problème principal ? L’influence. Les plus jeunes sont influençables, et d’aucun en profite via les réseaux sociaux pour vendre les pseudo-mérites de la puff. Inoffensif pour cette génération de futurs adultes ? Non. De plus en plus d’experts alertent sur le vapotage chez les jeunes, qui finalement, incite à la conduite tabagique.

 

Les dangers des puff et cigarettes électroniques

De plus en plus d’études scientifiques révèlent les méfaits du vapotage sur la santé des plus jeunes.

Risque de dépendance et d’accoutumance

Le premier risque pour les jeunes vapoteurs est l’initiation au geste tabagique, en inhalant une vapeur. Le geste s’inscrit dans le quotidien des adolescents, même s’il s’agit d’une puff sans nicotine : vapoter devient une habitude. Aussi, la plupart des puffs contiennent de la nicotine, substance responsable de la dépendance chez les fumeurs, dont les jeunes sont particulièrement vulnérables. Or, les fioles de liquide peuvent contenir jusqu’à 20 mg de nicotine par millilitre.

 

Comme l’indique l’avis de novembre 2021 du Haut Conseil de Santé Publique, “les données scientifiques disponibles à ce jour sont plutôt en faveur du rôle initiateur des produits de vapotage, pour les adolescents, à la consommation de tabac.”

 

Par ailleurs, une enquête de l’Alliance contre le Tabac datant du 25 octobre 2022 indique que 17 % des adolescents utilisant la puff se sont ensuite tournés vers d’autres produits contenant de la nicotine ou vers le tabac. Rappelons qu’un empoisonnement à la nicotine est possible, surtout chez les plus jeunes et par la voie cutanée.

 

Risques pour la santé

La nicotine, lorsqu’elle est présente dans le dispositif de vapotage, nuit au développement du cerveau et entraîne des difficultés de concentration. Elle altère la mémorisation et les capacités d’apprentissage. Des études scientifiques ont rapporté des effets secondaires du vapotage, notamment des maux de tête, des irritations de la gorge et de la bouche, des nausées ainsi qu’une toux. Les arômes contenus dans les liquides ont un effet toxique sur les voies respiratoires. La puff a des effets néfastes sur la santé cardiovasculaire, pulmonaire et bucco-dentaire (inflammation des gencives notamment). Plusieurs études sont en cours afin de mesurer l’impact des dispositifs de vapotage sur la santé des vapoteurs, notamment sur leur potentiel effet cancérigène.

 

Conseils de prévention et alternatives saines

Certaines autorités sanitaires veulent interdire la vente des puffs en France.

 

Plusieurs autorités sanitaires alertent sur les dangers du vapotage chez les plus jeunes, notamment l’Académie nationale de médecine. Pour ces experts, sensibiliser et éduquer les plus jeunes sont des mesures indispensables pour poursuivre l’objectif d’une nouvelle génération sans tabac. Dans les établissements scolaires, il apparaît judicieux de dévoiler les effets néfastes de la puff, mais aussi d’informer les enseignants des collèges et lycées. La réglementation doit aussi être renforcée, la vente des puffs étant facile, notamment sur internet, où aucun justificatif n’est requis.

 

Engager une discussion avec les plus jeunes et les informer correctement des méfaits de la puff peut les aider à ne pas commencer. Toutefois, il n’est jamais trop tard pour ouvrir une discussion, toujours dans le respect et la bienveillance. Sinon, il est toujours possible de se faire accompagner pour arrêter de fumer ou de vapoter, en faisant appel à des professionnels de santé ou à des institutions spécialisées, comme Tabac Info Service.

Il existe également des méthodes de sevrage saines, comme les patchs en cas d’accoutumance, l’hypnose ou l’acupuncture, pour une vie libre et en pleine santé, sans tabac et sans vapotage !

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