Les allergies du printemps

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Les beaux jours arrivent et avec eux aussi le retour des allergies printanières. La nature est en pleine période de pollinisation et s’en donne à cœur joie. Mais pour certains d’entre nous, cette période est propice à l’apparition, plus ou moins fortement, des symptômes de l’allergie au pollen. Pourquoi devient-on allergique et quels sont les traitements ?
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Comment se déclenche une allergie ?

Notre système immunitaire protège naturellement notre corps des agressions quotidiennes, mais parfois, certaines substances appelées allergènes, majoritairement alimentaires ou aériens viennent perturber notre organisme.

 

Une allergie en 2 temps !

Le déclenchement d’une allergie se fait dans la majorité des cas en deux phases, par un premier contact de l’élément étranger avec notre organisme puis un deuxième auquel notre système immunitaire va excessivement réagir. Selon les individus, ces réactions allergiques se manifestent par de l’asthme, de l’eczéma, une rhinite, de l’urticaire, des allergies alimentaires et parfois jusqu’à un choc anaphylactique.

Au printemps, ce sont les pollens qui sont la source des allergies respiratoires. Ils proviennent des arbres et des graminées dont les graines portées par le vent s’immiscent dans notre environnement urbain ou champêtre et se logent dans les muqueuses respiratoires et oculaires.

 

Les causes allergisantes

Les allergènes les plus courants sont le pollen, les acariens, les poils de chat puis viennent celles provenant des aliments comme le lait de vache, les œufs, les noix, les arachides, les poissons et les crustacés entre autres. Il existe aussi des allergies à certains médicaments, à certaines matières et au venin d’insectes. L’origine des allergies n’est pas encore établie. Toutefois, une prédisposition génétique semble envisageable et, certains facteurs liés à un mode de vie et à un environnement seraient, aussi, indirectement responsables : la pollution, la production alimentaire, le tabac, le stress..

 

L’allergie respiratoire due aux pollens

Les pollens couvrent la période de mars à septembre. Leurs graines sont issues d’arbres et sont répandues d’abord par les aulnes, les noisetiers puis par les bouleaux, les chênes, les cyprès et de l’ambroisie, une plante envahissante très allergisante. Celles des graminées poursuivront leur danse pendant l’été, encore plus volatiles dans une atmosphère chaude et sèche.

 

La principale manifestation de l’allergie au pollen est une rhinite allergique ou rhume des foins avec éternuements, écoulements du nez, respiration sifflante et démangeaisons auxquels peuvent s’ajouter un mal de gorge, des maux de tête et un peu de fièvre. Cette rhinite allergique est un terrain qui contribue au développement d’un asthme dont les symptômes sont les difficultés respiratoires, la toux et l’oppression thoracique accompagnées par un essoufflement après l’effort.

 

La conjonctivite fait aussi partie des signes d’allergie avec démangeaisons des muqueuses, larmoiement des yeux rouges et paupières enflées ou collées. Toutes ces réactions provoquent de la fatigue chronique et une baisse de vigilance à ne pas sous-estimer.

 

D’autres réactions plus sévères peuvent se manifester comme le choc anaphylactique, l’œdème de Quincke ou la crise d’asthme dont l’un des symptômes est une difficulté respiratoire majeure nécessitant des soins en urgence. Pour les éviter, un diagnostic dès l’apparition des premiers signes d’allergie chez un jeune enfant ou un adulte est primordial afin de la traiter.

 

Quelques chiffres clés des allergies respiratoires

  • 1 personne sur 4 est concernée
  • Les causes : 50 % pollen – 10 % moisissures – 40 % acariens, poils et poussières
  • 4e maladie chronique au rang mondial
  • Allergie au pollen en France : 30 % des enfants sont atteints à partir de 9 ans et 30 % des adultes sont concernés.
  • Asthme et rhinite : 80 % des asthmatiques allergiques ont des rhinoconjonctivites. 20 % des personnes sujettes aux rhinites allergiques sont aussi asthmatiques.

 

Comment traiter une allergie ?

Avant le traitement, place au diagnostic de la bonne allergie ! Le processus commence par une investigation des symptômes pour connaître la fréquence de l’ apparition de l’allergie et de sa forme afin de trouver l’allergène et prescrire le meilleur protocole pour la soigner.

Les tests à réaliser

Pour découvrir l’allergène, un test cutané ou une prise de sang sont nécessaires et réalisés à l’initiative d’un médecin allergologue afin de traiter l’allergie. Le test cutané rapide et fiable, appelé prick-test constitue à mettre au contact de la peau de petites gouttes d’allergènes que l’on pique légèrement pour constater les réactions. Les signes sont instantanés ou apparaissent sous 48 h sous la forme d’une piqûre d’insecte d’un diamètre d’au moins 3 mm. Pour l’allergie au pollen, de nombreux allergènes seront étudiés et identifiés issus de pollens d’arbres, de graminées et d’herbacées (dactyle, phléole, bouleau, noisetier, cyprès, olivier et de graminées fourragères ou céréalières par exemple).

 

Les traitements médicaux adaptés ?

  • Selon la cause et la forme de l’allergie, des médicaments seront prescrits pour la rhinite, l’asthme, l’eczéma (antihistaminiques, décongestionnants…) sous forme de gélules, d’aérosols, de gouttes, de sérums physiologiques, de solutions salines ou de crèmes.
  • Le traitement de désensibilisation curatif pour la rhinite allergique due, notamment, au pollen se prévoit pour une durée de 3 à 5 ans et débute 4 mois avant la période pollinique. Les doses répétées permettent de réduire les symptômes Mieux vaut anticiper pour la prise en charge d’un traitement afin de ne pas perdre une année de soins.
  • L’acupuncture traite globalement le système immunitaire et particulièrement au niveau des poumons et du foie. Des séances sont à prévoir 1 à 2 mois avant les symptômes puis pendant la saison.
  • Pour les allergies alimentaires, la solution radicale est de proscrire, définitivement, l’aliment indésirable.

 

Les remèdes naturels conseillés en cas de crise

Lors de périodes à risque, il est préférable de booster votre immunité en mangeant des aliments riches en vitamines et en minéraux, car les allergies se déclenchent sur un terrain inflammatoire.

  • Les tisanes d’ortie apaisent les rhinites comme l’estragon à mâcher ou en huile essentielle à respirer. Celles à base de menthe poivrée diminuent la congestion nasale et les infusions de plantain lancéolé, plante antibactérienne parfaite pour soigner les affections broncho-pulmonaires, elles calment les irritations. Et enfin, le miel aux mille vertus pour adoucir la gorge irritée.
  • L’homéopathie semble efficace en traitement de fond et pendant la crise en utilisant des granules et des collyres pour les yeux.
  • Privilégier les jus de carottes, de navets, de radis noir ou de cresson et les poissons riches en Omega 3 comme les sardines. Éviter les graisses cuites, les fritures, les charcuteries et le gluten et les produits laitiers pour ne pas solliciter le pancréas ou irriter la paroi intestinale et ainsi ne pas activer les crises.

 

Autant de préparations naturelles pour renforcer la muqueuse digestive et drainer le foie.

 

La prévention pour réduire les allergies

Éviter les allergies, c’est dans l’idéal vivre sainement, ne pas fumer, pratiquer un sport, marcher, manger plus de fruits et de légumes riches en antioxydants pour renforcer le système immunitaire. C’est aussi s’informer pendant les périodes de pollenisation des degrés de risque d’allergie et leur niveau en consultant la carte de surveillance des régions françaises mise à jour chaque année tout au long de la saison à titre de prévention.

 

Au quotidien les gestes simples et logiques sont souvent les plus efficaces : aspirer les sommiers, nettoyer la literie régulièrement, aérer la maison, éviter d’accueillir chez soi un chat ou un oiseau si une personne de la famille semble avoir un terrain réactif. Évidemment, bien choisir les espèces à planter dans le jardin.

 

Il existe, également, une prévention bien en amont, dès l’arrivée d’un bébé. Cela peut commencer par son allaitement pendant quelques mois si possible, car le lait maternel est gage d’une meilleure immunité. Puis différer les aliments solides et surtout ceux susceptibles d’être allergènes. Ainsi le bébé sera déjà prémuni de bonnes défenses immunitaires.

 

L’allergologie évolue, consultez sans hésitation !

Il est important dès les premiers symptômes de se faire diagnostiquer.

Plus rapidement un traitement sera mis en place, plus vite le patient sera soulagé au quotidien. La curation permet de retrouver une qualité de vie, une meilleure vigilance, une amélioration de l’état de santé général.

L’allergie amplifiant la fatigue et le stress, elle ne doit pas être considérée comme une fatalité ni être banalisée alors que des traitements existent. L’allergie concerne de plus en plus de monde et de tous les âges, il est important de s’en préoccuper. De plus, sa prise en charge est simple et efficace. Parlez-en à votre médecin.

 

Votre confort, c’est notre engagement !

Si vous avez des questions sur les garanties d’une prise en charge de soins, contactez nos conseillers pour plus de renseignements.

 

Pensez-y : vous avez la possibilité d’avoir accès à un médecin généraliste ou spécialiste en moins de 3 minutes grâce au service de téléconsultation médicale Medaviz.