Allergies chez les seniors : redoublons de vigilance

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Les allergies qu’elles soient alimentaires, aux pollens, aux animaux ou acariens, … sont très souvent diagnostiquées dès le plus jeune âge. Néanmoins, et contrairement aux idées reçues, celles-ci peuvent également atteindre les personnes âgées de plus de 60 ans.
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Des allergies liées aux conditions de vie

 

Les seniors les plus âgés passent en moyenne plus de temps à l’intérieur de leur maison que la population française. Or on sait mesurer aujourd’hui que l’environnement d’un domicile est 5 à 10 fois plus pollué que notre environnement extérieur : en cause, l’usage des produits d’entretien, la poussière, les poils d’animaux. Ces polluants sont connus pour aggraver l’effet des allergènes et donc leurs conséquences.

 

Des symptômes qui passent inaperçus

 

Eternuements, yeux qui pleurent, nez qui coule, grattements et gonflements… ces symptômes allergiques sont souvent confondus avec les symptômes d’autres pathologies courantes chez les personnes âgées : maladies respiratoires, problèmes oculaires ou dermatologiques, …

Les seniors prennent l’habitude de vivre avec leurs symptômes. Tousser ou avoir le nez qui coule devient « normal ». Lorsqu’ils consultent un médecin dans le cadre d’épisodes infectieux, les symptômes allergiques sont alors masqués par leur rhume ou autres maladies passagères.

Ainsi par négligence, résignation ou fatalisme, ces situations peuvent durer plusieurs années sans consultation d’un spécialiste allergologue.

 

Des conséquences importantes sur la qualité de vie

 

Une allergie non diagnostiquée, même si elle n’est pas plus forte chez un senior, peut avoir des conséquences plus graves sur d’autres pathologies. Un nez bouché et une gorge irritée ne font pas bon ménage avec des problèmes cardio-vasculaires. Lorsque l’on a des problèmes de vue, des yeux irrités ne facilitent pas les choses.

Les conséquences peuvent être importantes, avec un état de fatigue attribué à tort à leur âge et des bronches qui vieillissent précocement. L’impact sur la qualité de vie est également problématique, pouvant conduire dans certains cas à renforcer l’isolement.

 

Des traitements limités pour les seniors

 

Les médecins rencontrent plus de difficultés à traiter ces allergies tardives : ils ne peuvent pas prescrire les classiques antihistaminiques en raison de leurs effets indésirables notamment chez les plus de 60 ans. Quant aux corticoïdes, ils ont tendance à fragiliser les os déjà sensibilisés par l’âge.

Il est donc important de traiter les symptômes le plus rapidement possible, sans les laisser s’installer, en consultant votre médecin traitant ou un médecin spécialisé.