Le mal des transports est la conséquence d’un conflit sensoriel, entraînant principalement des nausées (sensation d’avoir mal au cœur).
Le mal des transports se traduit par l’apparition de nausées ou de vomissements lors d’un déplacement, qu’il soit en bateau, en avion, en bus ou en voiture. Connu sous le terme médical de cinétose, le mal des transports est un trouble sensoriel. Ce trouble peut survenir dans les manèges, dans l’espace ou lorsque nous jouons aux jeux vidéo (sur écran ou avec un casque de réalité virtuelle).
Il touche le plus souvent les plus jeunes à partir de 2 ans jusqu’à l’adolescence. À l’âge adulte, les femmes sont plus sujettes à la cinétose, surtout en cas de grossesse, de règles douloureuses ou de prise de contraception hormonale.
Les facteurs aggravants les symptômes sont l’anxiété, la peur, le stress, une mauvaise aération, les antécédents de migraine ainsi que les troubles de l’équilibre. Les symptômes sont parfois d’intensité variable en fonction du mode de transport utilisé par la personne. Le trajet en bus peut, par exemple, être moins bien toléré qu’un vol en avion.
L’inconfort dans la partie supérieure de l’abdomen, des nausées (mal au cœur) et les étourdissements sont les symptômes les plus connus du mal des transports. Il en existe d’autres, comme les vomissements, les sueurs froides et l’hyperventilation (respiration rapide).
Chez le jeune enfant, le mal des transports se traduit plutôt par un dégoût pour la nourriture, des pleurs ou une agitation.
Le mal des transports résulte d’un conflit entre les sens : la vue, l’oreille interne et la proprioception. Le cerveau reçoit des informations contradictoires entre les informations perçues par les yeux, qui captent les mouvements et celles fournies par le vestibule de l’oreille interne. La perception de la position du corps donne également des informations conflictuelles.
Par exemple, en voiture, les yeux voient les mouvements comme les virages. Normalement, le centre de l’équilibre qu’est l’oreille interne signale au cerveau que le corps réalise ce mouvement. Or, dans les transports, le corps est immobile. L’oreille donne donc une impression contraire au cerveau. Ce dernier est en quelque sorte déconcerté. Ainsi, il réagit en créant des symptômes de la cinétose.
Des mesures préventives existent pour réduire les symptômes du mal des transports, à faire avant et pendant le voyage.
Comme avant un concert de piano ou une compétition sportive, le mal des transports peut faire l’objet d’une préparation mentale et physique. Il faut essayer de se relaxer le plus possible et de réduire son niveau de stress et d’anxiété. En cas de stress important, il peut être intéressant de se supplémenter en vitamine B12 et en magnésium.
Le choix de l’emplacement dans le moyen de transport a toute son importance :
Les choix alimentaires sont aussi très importants, car la consommation de certaines boissons ou denrées favorisent la survenue de symptômes du mal du transport :
Une personne sujette au mal des transports peut essayer plusieurs techniques pour prévenir ou réduire les symptômes lors du voyage :
Des médicaments efficaces contre le mal des transports existent, avec ou sans ordonnance.
Un seul médicament sans ordonnance est disponible en accès libre dans les officines, il s’agit du VOGALIB® contenant de la métopimazine pour limiter les vomissements.
Les autres médicaments sans ordonnance ont fait l’objet d’un usage détourné : il faut donc s’adresser au pharmacien ou les obtenir sur prescription médicale. C’est notamment le cas des médicaments MERCALM® ou NAUSICALM® contenant de la dimenhydrinate et NAUTAMINE® contenant de la diphenhydramine. Ces médicaments sont des antihistaminiques H1 de première génération, aux propriétés antiémétiques (contre les nausées). Les antihistaminiques sont à prendre environ 1 heure avant le départ.
La scopolamine est aussi un médicament indiqué en cas de symptômes du mal des transports. Son mode d’action est un peu différent ; il s’agit d’un dispositif transdermique (patch) à coller derrière l’oreille et agissant sur l’oreille interne. Le patch de scopolamine empêche la transmission de mauvaises informations au cerveau. Il doit être collé 4 heures minimum avant le départ. Le dispositif transdermique est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 15 ans.
Attention : il est vivement déconseillé d’utiliser plusieurs médicaments contre le mal du transport en même temps.
Certains effets secondaires peuvent survenir suite à la prise de ces médicaments, comme :
Les principales contre-indications sont le glaucome et les troubles urinaires liés à un trouble de la prostate.
Un avis médical est indispensable pour les femmes enceintes, allaitantes et chez les personnes âgées. Les enfants de moins de 6 ans ne peuvent pas prendre de traitements à base de dimenhydrinate, car ils sont souvent associés à la caféine.
Avant d’envisager de se procurer des médicaments, il existe des remèdes naturels que certaines personnes jugent efficaces.
Pour un voyage sans mal des transports, il est conseillé de manger un biscuit salé ou de boire une boisson pétillante au gingembre pour soulager les symptômes tels que la nausée. Le gingembre est particulièrement recommandé contre les nausées. En phytothérapie, les études ont montré l’intérêt du gingembre contre les nausées, surtout s’il est associé à une autre plante comme la camomille. En prévention, ces plantes réduisent la fréquence des vomissements. Le gingembre se prend sous plusieurs formes possibles :
L’huile essentielle de menthe poivrée est l’HE anti-nausée par excellence. Certaines études démontrent son intérêt en cas de nausées. Chez l’enfant, elle s’utilise en olfaction ou mélangée à une huile végétale (massage du ventre). Sinon, il suffit d’appliquer une goutte d’HE de menthe poivrée sur un comprimé neutre ou un morceau de sucre et de l’ingérer.
Attention, ce n’est pas parce qu’un remède est naturel qu’il est sans danger. Un bon usage de l’aromathérapie est indispensable.
L’efficacité des bracelets anti-nausées n’est pas prouvée, mais certains les trouvent très utiles. Ce dispositif est muni d’une pastille qui stimule le point NeiKuan, un point d’acupuncture sur la face interne du poignet, censé faire disparaître les nausées conséquentes à la prise de médicaments, d’une grossesse ou d’un traitement par chimiothérapie.
L’avantage de ce bracelet est qu’il est dépourvu d’effets secondaires. Il peut être utilisé pendant la grossesse, chez les enfants ainsi que chez les plus âgées. Rappelons aussi que l’acupuncture est la seule médecine alternative reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le bracelet anti-nausées est le compagnon parfait des personnes souffrant du mal des transports, à emporter dans sa trousse de secours de voyage.
Des thérapies existent pour mieux vivre le mal des transports.
Les thérapies cognitivo-comportementales peuvent aider à réduire les symptômes du mal des transports, en apprenant à la personne à se relaxer et à se distraire. Elle aide à modifier les schémas de pensée et à faire face à l’anxiété.
Il existe aussi des techniques de désensibilisation. Ce type de rééducation invite la personne à s’adapter progressivement aux situations auxquelles elle est anormalement sensible. Les séances sont parfois remboursées par l’Assurance maladie.