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L’hyperthyroïdie signifie que la glande de la thyroïde produit trop d’hormones, ce qui provoque plusieurs dysfonctionnements. La thyroïde peut alors augmenter de volume dans sa totalité (goitre) ou seulement sur certaines zones (nodules)
Il existe 3 causes fréquentes de l’hyperthyroïdie :
Les symptômes de l’hyperthyroïdie sont variés et reflètent une accélération du fonctionnement de l’organisme :
Seule une prise de sang peut confirmer le diagnostic. En cas d’hyperthyroïdie, il y a une baisse de l’hormone TSH, mais une augmentation des hormones thyroïdiennes T3 et T4.
Si la cause suspectée est un nodule thyroïde, le médecin peut alors demander une scintigraphie thyroïdienne ou une échographie de la thyroïde. Ces examens permettent de vérifier et déterminer si le nodule est bénin ou cancéreux et d’envisager les traitements adaptés.
Le traitement de l’hyperthyroïdie dépend de sa cause :
L’hypothyroïdie, a contrario, c’est lorsque la glande thyroïde ne produit pas assez d’hormones. Elle est souvent due à un dérèglement du système immunitaire et touche davantage les femmes (surtout après 50 ans) que les hommes. La conséquence est un ralentissement des fonctions de l’organisme.
Il y a plusieurs causes à l’hypothyroïdie :
L’hypothyroïdie présente des symptômes qui traduisent un ralentissement métabolique général. Ils sont variés et sont peu marqués en début d’hypothyroïdie. Ils s’accentuent en cours d’évolution de la maladie :
C’est souvent le médecin traitant qui va découvrir l’hypothyroïdie par le biais d’un bilan sanguin demandé dans le cadre d’un suivi médical classique.
Le médecin va commencer par un examen clinique en palpant le cou pour vérifier si la thyroïde a augmenté de volume ou au contraire si elle est à peine palpable. Puis il va demander un nouveau bilan sanguin, indispensable pour connaître le dosage précis de la TSH. Si nécessaire, il peut demander une échographie de la thyroïde en complément.
L’hypothyroïdie ne se guérit pas, mais les traitements permettent de faire revenir le taux de TSH à la normale en quelques semaines. Le traitement consiste à prendre des hormones thyroïdiennes pour compenser celles que la thyroïde ne fabrique pas. C’est un traitement à prendre par voie orale (comprimés) qu’il faudra suivre à vie. Un suivi médical régulier avec un bilan sanguin une fois par an sera ensuite nécessaire.
Depuis 30 ans, le dépistage de l’hypothyroïdie est systématique chez les nouveau-nés. Mais certaines personnes à risque ne doivent pas hésiter à faire un bilan sanguin (antécédents familiaux, femme enceinte…). Si vous observez un ou plusieurs des symptômes décrits plus haut dans cet article, il est important de consulter votre médecin, pour un dépistage et une prise en charge rapide.
Il existe des moyens simples pour prévenir les dérèglements de la thyroïde. Cela passe par une alimentation équilibrée et une bonne hygiène de vie. Bien entendu, un suivi médical régulier est indispensable.
Pour une bonne alimentation, privilégiez les aliments riches en iode (poissons, crustacés…). Faites le plein d’ananas, d’œufs ou de fruits secs. Si vous aimez le pain, manger du pain complet. Par contre, il faut éviter les aliments qui empêchent la glande thyroïde de capter l’iode comme les végétaux de la famille des choux, le manioc ou encore les graines de soja.
Les aliments riches en zinc et en sélénium sont bénéfiques pour l’hypothyroïdie. Ce sont des oligo-éléments au fort pouvoir antioxydant. On en trouve dans le jaune d’œuf, les poissons (thon, cabillaud ou mulet), le germe de blé, le jarret de bœuf ou encore les graines de pavot.
Enfin, il existe également des compléments alimentaires qui favorisent un bon équilibre thyroïde. Demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin.
Dans le cas d’une hypo ou d’une hyperthyroïdie, le suivi médical régulier est important. Le médecin peut ainsi ajuster le traitement en fonction de l’évolution de la maladie. Il ne faut pas négliger ce suivi qui consiste généralement en une prise de sang annuelle, examen peu douloureux.
Vous l’avez compris, au moindre symptôme ou au moindre doute, consulter votre médecin traitant est indispensable, car une prise en charge rapide permet de faire disparaître les symptômes et de revenir à une vie normale, sans compter que cela évite d’autres maladies comme des troubles cardio-vasculaires ou neuropsychiques. Si nécessaire, le médecin vous orientera vers un endocrinologue.