Cette période concentre plusieurs facteurs qui, ensemble, peuvent fatiguer davantage qu’on ne le croit. Les repas sont généralement plus riches que le reste de l’année et se succèdent rapidement. L’alcool est souvent plus présent et les horaires irréguliers perturbent les cycles de sommeil. Même les personnes qui tiennent une alimentation structurée en temps normal peuvent se retrouver à accumuler des excès sans s’en rendre compte, simplement par plaisir ou par convivialité.
Il y a aussi l’aspect émotionnel : les fêtes peuvent être synonyme de joie, mais également de charge mentale supplémentaire. Trouver des cadeaux, organiser un repas, recevoir de la famille, gérer les déplacements : tout cela ajoute une pression diffuse qui pèse sur le moral et inverse parfois l’ordre des priorités. Préserver sa santé n’est pourtant pas incompatible avec profiter des moments partagés.
Le premier réflexe lorsqu’on pense “fêtes” est de se focaliser sur l’assiette. Pourtant, il n’est pas question de renoncer à une part de bûche ou à un morceau de foie gras si cela fait partie des plaisirs que l’on attend toute l’année. L’important, c’est la manière dont on construit l’ensemble de ses repas.
Les jours qui entourent les grandes tablées peuvent être l’occasion de rétablir un certain équilibre en privilégiant des plats plus simples, plus légers, presque neutres. Cela permet au corps de mieux gérer les excès sans générer de frustrations. Les légumes, par exemple, apportent une fraîcheur digestive qui manque parfois aux repas festifs. Boire de l’eau régulièrement au cours de la journée et pendant les repas soutient également l’organisme et diminue la sensation de lourdeur après les excès de sucre et de graisses.
Pendant les repas eux-mêmes, il est souvent utile de s’écouter davantage. Se resservir parce que tout est bon est un réflexe courant, mais pas nécessaire. Prendre le temps de savourer chaque bouchée permet de mieux ressentir la satiété et de profiter réellement. Et si un repas copieux s’annonce le soir, avoir une alimentation plus douce dans la journée permet d’aborder le dîner sans surcharge.
Pour beaucoup, les fêtes sont aussi l’occasion de trinquer. L’alcool, en quantités plus élevées que d’habitude, fatigue énormément l’organisme. Le but n’est pas de s’en passer, mais de l’aborder de manière plus consciente.
Alterner un verre alcoolisé et un verre d’eau est une astuce simple qui permet de ralentir naturellement le rythme. Si plusieurs apéritifs s’enchaînent dans la période, il peut être utile d’en choisir un où l’on reste sur des boissons non alcoolisées. Cela aide à préserver le sommeil, fortement perturbé par l’alcool, et à maintenir une énergie stable sur plusieurs jours.
L’essentiel est de garder en tête que l’alcool n’est jamais une obligation sociale. Se sentir autorisé à refuser un verre permet d’éviter un excès que le corps mettrait plusieurs jours à compenser.
Ce qui fatigue le plus pendant les fêtes, ce ne sont pas seulement les repas, mais aussi le manque de sommeil et le rythme désordonné. Les soirées se prolongent, les réveils se font plus tardifs, et les journées deviennent moins structurées. Cela a un impact immédiat sur l’humeur, le système immunitaire et la digestion.
Un bon moyen de préserver son énergie est d’intégrer quelques temps de pause entre les événements. Une balade, même courte, aide à réactiver la circulation, à réduire le stress et à améliorer la digestion. Les siestes ponctuelles ne sont pas un signe de fatigue excessive : au contraire, elles permettent de compenser les heures de sommeil perdues sans bouleverser tout le rythme.
Et si la période devient trop chargée, prendre un peu de recul est parfois nécessaire. Personne n’est obligé d’être présent à tous les repas, à toutes les sorties ou à toutes les réunions de famille. Écouter ses besoins est un excellent moyen de passer réellement de bonnes fêtes.
Au-delà du corps, la tête aussi mérite qu’on s’en soucie. Les fêtes sont associées à la joie collective, mais elles peuvent aussi réveiller des tensions, des souvenirs ou une forme de pression sociale difficile à gérer. Être entouré ne signifie pas toujours se sentir totalement bien.
S’autoriser à exprimer ce que l’on ressent, ou simplement à s’accorder quelques moments seul, peut faire une réelle différence. Une promenade, un moment de lecture au calme, un café pris à l’écart peuvent aider à recharger ses batteries émotionnelles. Certaines personnes choisissent même de se déconnecter temporairement des réseaux sociaux, qui amplifient la comparaison et les injonctions à “célébrer parfaitement”.
Il est également important de se rappeler que les fêtes ne sont pas une compétition d’hospitalité ou de générosité. Les moments les plus précieux sont souvent les plus simples, ceux où l’on se sent réellement soi-même.
Finalement, préserver sa santé pendant les fêtes revient surtout à se donner l’autorisation de profiter tout en respectant ses limites. Il ne s’agit pas de contrôler chaque détail ni de s’imposer une discipline stricte. Le plaisir garde toute sa place, mais il gagne en qualité lorsque l’on écoute davantage ce que son corps et son esprit réclament.
Convivialité et bien-être ne sont pas opposés : ils se complètent. Manger avec plaisir, trinquer avec modération, se reposer quand c’est nécessaire, rire beaucoup, s’autoriser à dire non… Voilà peut-être l’équilibre idéal pour vivre les fêtes avec sérénité.
En prenant soin de vous, vous profiterez encore mieux de ces moments précieux, et vous aborderez la nouvelle année avec plus d’énergie, de clarté et de douceur.