Andropause chez l’homme : âge, symptômes, solutions pour bien gérer sa virilité
Qu’est-ce que l’andropause ?
L’andropause se nomme aussi déficit androgénique lié à l’âge (DALA).
Définition de l’andropause
L’andropause ou déficit androgénique lié à l’âge (DALA) se caractérise par la baisse du taux de testostérone chez l’homme. Cette hormone est responsable du désir sexuel. Elle joue un rôle dans le développement de la masse musculaire, l’accroissement osseux et l’humeur.
A quel âge apparaît l’andropause chez l’homme ?
L’âge moyen lorsque l’andropause est diagnostiquée chez l’homme est 65 ans. Elle débute parfois vers 45 ans. Si elle survient dès l’âge de 20 ans, il s’agit d’andropause précoce.
Quelle est la différence entre andropause et ménopause ?
Contrairement à la ménopause qui concerne la majorité des femmes, l’andropause ne concerne qu’une minorité d’hommes. Environ 20 % d’hommes seraient concernés, selon une étude réalisée en 2007 dans la région de Boston aux États-Unis. Les symptômes de l’andropause ne sont pas systématiques chez l’homme tandis que 87 % des femmes présentent au moins un symptôme, en dehors de l’arrêt des règles, lors de la ménopause. Ces deux conditions sont causées par une baisse du taux hormonal : progestérones et œstrogènes chez la femme et testostérone chez l’homme. La qualité de vie est parfois impactée.
Quels sont les symptômes de l’andropause chez un homme ?
Les symptômes de l’andropause sont la baisse de la libido, la fatigue et les troubles de l’humeur.
Troubles sexuels
Les problèmes d’érection font partie des premiers symptômes de l’andropause, qui se manifestent par une diminution des érections matinales et nocturnes. Les signes associés sont :
- Baisse de la libido ;
- Réduction de la fréquence des rapports sexuels ;
- Difficultés à maintenir ou à obtenir une érection.
Troubles vasomoteurs
Des symptômes en lien avec la contraction et la dilatation des vaisseaux sanguins sont possibles en cas d’andropause :
- Bouffées de chaleur ;
- Transpiration excessive ;
- Fatigue persistante ;
- Troubles du sommeil.
Symptômes neuropsychologiques
La diminution des niveaux de testostérone affecte d’autres aspects de l’homme :
- Troubles de l’humeur (irritabilité, dépression) ;
- Perte de mémoire ;
- Problèmes de concentration ;
- Baisse de vitalité.
D’autres signes sont parfois visibles :
- Baisse de la densité osseuse ;
- Obésité abdominale ;
- Diminution de la masse musculaire ;
- Réduction de la pilosité.
Causes : qu’est-ce qui provoque l’andropause ?
La principale cause de l’andropause est physiologique.
Le vieillissement naturel lié à l’âge est la cause la plus fréquente de l’andropause chez l’homme. Avec l’âge, les taux hormonaux ont tendance à diminuer progressivement.
Des facteurs de risque sont associés à l’andropause :
- Obésité ;
- Stress chronique ;
- Sédentarité ;
- Maladies : cancer, VIH, lupus, hémochromatose ;
- Alcoolisme chronique ;
- Atrophie testiculaire ;
- Traitements médicamenteux (contre l’épilepsie, le cancer de la prostate et contre la perte de cheveux).
Diagnostic : comment tester l’andropause ?
Les symptômes sont évalués par score ADAM.
Le diagnostic de l’andropause repose en premier lieu sur l’interrogatoire médical et l’anamnèse (historique médical du patient). Le médecin traitant oriente souvent l’homme vers un urologue ou un andrologue, médecin spécialiste de la santé masculine. Le questionnaire ADAM aide à repérer l’ensemble des symptômes. Des analyses complémentaires sont prescrites afin de confirmer le diagnostic :
- Examens sanguins ;
- Dosage de la testostérone totale ou biodisponible par un prélèvement veineux ;
- Bilan d’ostéoporose.
Le cancer de la prostate et l’hypothyroïdie sont des diagnostics à éliminer (diagnostic différentiel).
Comment freiner et gérer l’andropause : nos 5 conseils
La prise en charge de l’andropause repose sur l’hygiène de vie, les traitements hormonaux ou naturels, le suivi médical et le soutien psychologique.
Changement de mode de vie
La gestion de l’andropause débute par la mise en place de mesures hygiéno-diététiques. Il faut veiller à avoir une alimentation variée et équilibrée et à pratiquer une activité physique régulière. Ce mode de vie sain permet de lutter contre le surpoids et de conserver un poids santé. Le sport contribue au maintien d’une bonne santé osseuse et musculaire. La consommation de tabac et d’alcool participe à la réduction des taux de testostérone, en plus d’être des facteurs favorisant les troubles érectiles. Il est donc préférable de réduire sa consommation. Mieux gérer son stress et son anxiété via des techniques de relaxation (ou le sport) participe à l’amélioration du bien-être et à un métabolisme hormonal optimal.
Traitement hormonal
La testostérone naturelle est le traitement de référence de l’andropause chez l’homme. L’hormone est administrée par voie orale (comprimés), injectable ou transcutanée (patch, gel).
Les contre-indications au traitement hormonal sont :
- Cancer de la prostate ;
- Cancer du sein ;
- Antécédents de délinquance sexuelle ;
- Syndrome d’apnée du sommeil ;
- Risque de thrombose.
Traitement naturel
Pour la gestion des symptômes, des approches alternatives complémentaires sont parfois conseillées, comme la phytothérapie ou les compléments alimentaires. Le zinc est un oligo-élément particulièrement intéressant pour augmenter la production de testostérone.
Certaines plantes sont réputées pour booster le désir sexuel, comme le ginseng, le gingembre ou le fenugrec, bien que leur efficacité manque de preuve scientifique. La sauge est quant à elle connue pour réguler la transpiration. En fonction des symptômes rencontrés, il est conseillé de demander conseil à son médecin, à un naturopathe certifié en aromathérapie ou à un phytothérapeute.
Soutien psychologique
L’andropause est une étape pouvant troubler la vie d’un homme et impacter sa qualité de vie et relationnelle. Si les symptômes sont difficiles à surmonter, il est recommandé de consulter un psychologue ou un sexologue. Des conseils pourront l’aider à dépasser ses craintes de vieillir.
Suivi médical
En cas de traitement à base de testostérone, une surveillance médicale est préconisée à 3, 6 et 12 mois la première année. Une consultation annuelle est ensuite recommandée.