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En France, une femme sur 8 peut être concernée par le cancer du sein dans sa vie : il s’agit du cancer le plus fréquent chez la femme, même s’il peut toucher malgré tout 1% des hommes. Pris en charge au tout premier stade de son évolution, ce cancer est l’un de ceux que la médecine sait aujourd’hui le mieux guérir d’où l’importance de la surveillance et du dépistage.
Le cancer du sein est l’un des cancers dont on entend beaucoup parler. Et pour cause : avec près de 60 000 nouveaux cas décelés chaque année, le cancer du sein s’impose comme le premier cancer chez la femme en France. Dans plus de 90% cas, détecté à un stade précoce, le cancer du sein est aussi l’un des cancers les plus guéris, ou soignés par des traitements non agressifs.
Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Le cancer du sein est une tumeur maligne due à une multiplication de cellules anormales au niveau des glandes mammaires. Il peut être canalaire (au niveau des canaux qui transportent le lait), ou lobulaire (au niveau des lobes ou lobules : les petites zones internes qui constituent chaque sein).
Une fois le diagnostic du cancer du sein posé, les diverses analyses de la tumeur permettront aux spécialistes de définir le grade de la tumeur (son agressivité) ainsi que le stade d’évolution du cancer.
Les médecins oncologues distinguent alors
Grâce aux progrès de la recherche médicale, de nombreux traitements permettent désormais de lutter efficacement contre le cancer du sein. Rappelons que 90% des cancers détectés précocement sont guéris !
Parmi ces traitements, les plus fréquemment utilisés sont
Les recherches récentes se penchent également sur les effets secondaires de ces traitements pour en atténuer les conséquences. Pour mieux combattre la maladie, il existe également de nombreuses cellules locales de soutien psychologique
Le choix du traitement comme du suivi post guérison revient uniquement à votre médecin en fonction du type de tumeur, du stade d’évolution de la maladie, et de votre profil. Le dialogue est la base de tout bon traitement car ce dernier doit être compris. En cas de doute, vous pouvez toujours avoir recours à un deuxième avis médical provenant d’une équipe médicale différente.
Malgré les progrès de la médecine pour traiter le cancer du sein, ce cancer demeure le plus fréquent. Il est donc la première cause de décès par cancer chez la femme. La mise en place du dépistage organisé à partir de 50 ans a cependant permis une baisse significative de la mortalité de 20%. D’où l’importance de la sensibilisation et du dépistage, même avant 50 ans !
Parce que le cancer du sein n’est pas toujours détectable par des symptômes tangibles, la meilleure des préventions contre ce cancer reste le dépistage. Individuel jusque 40 ou 50 ans selon les antécédents, ou organisé après 50 ans, le dépistage permet de se rassurer bien sûr, mais également de pouvoir bénéficier du meilleur traitement le moins invasif possible dès la détection d’une anomalie. 90% des cancers du sein dépistés tôt sont guéris ! Alors, on ne le répètera jamais mais en ce mois d’Octobre rose : pensez à votre dépistage !
Dès l’apparition des signes de puberté et/ou des premières règles, un suivi gynécologique régulier est conseillé à toutes les jeunes filles et femmes. Que la consultation soit faite par le médecin traitant ou un gynécologue, elle permet essentiellement de détecter toute anomalie de l’appareil génital. C’est ainsi que ce suivi médical orientera parfois certaines patientes dès 40 ans, selon les facteurs de risque qui lui sont personnels, vers le dépistage individuel du cancer du sein. Cette première mammographie à 40 ans est alors un examen de référence pour le suivi à venir. Votre médecin reste le mieux placé pour vous conseiller.
En France, le gouvernement a mis en place un programme de dépistage organisé pour toutes les femmes de 50 à 74 ans. À partir de 50 ans, toutes les femmes jusque 74 ans se voient donc proposées un dépistage organisé. Entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie et sans avance de frais, ce dépistage gratuit doit se faire tous les deux ans, si vous n’avez pas d’antécédents familiaux ou personnels.
Le dépistage organisé consiste en
Si vous hésitez encore, un clin d’œil à cette vidéo sur le dépistage du cancer du sein !
Le dépistage organisé du cancer du sein est réalisé sous forme d’examen clinique (palpation) suivi d’une mammographie dans le centre de radiologie de votre choix. Prise en charge à 100% par la Sécurité sociale, cette mammographie de contrôle doit être réalisée tous les deux ans et peut être complétée d’une échographie si le radiologue le juge nécessaire (prise en charge selon les modalités habituelles des examens cliniques).
La mammographie est une radiographie de chaque sein réalisée sous différents angles. Les images obtenues sont toujours lues et interprétées par deux médecins radiologues différents et experts ce qui augmente l’efficacité du dépistage.
Cet examen, très fiable avec les appareils modernes, permet de déceler des anomalies précoces même de toute petite taille, là où la palpation clinique ne permet pas encore de mettre en évidence une toute petite tumeur. Si une lésion est repérée et en cas de suspicion de cancer, seul un prélèvement pourra ensuite confirmer ou rejeter le diagnostic de cancer (par ponction, microbiopsie ou macrobiopsie).
Techniquement, la mammographie est un examen qui nécessite une légère compression de chaque sein, non douloureuse mais il faut l’avouer, désagréable. La première fois, n’hésitez pas à échanger avec le radiologue pour comprendre les manipulations nécessaires. Et pour vous détendre avant d’y aller, regardez cette petite vidéo La mammographie, mal ou pas mal, très bien faite !
Même si le dépistage est le meilleur moyen de détecter une lésion de très petite taille, des signes cliniques peuvent apparaître au niveau des seins : apprenez à les détecter, mais sans paniquer au moindre changement car ils peuvent traduire de nombreuses autres pathologies mammaires.
En dehors du dépistage individuel ou organisé, il est donc vivement conseillé à toutes les femmes de « s’observer » ! Les femmes sont les mieux placées pour apercevoir ou percevoir une modification dans leur poitrine : regardez votre poitrine dans un miroir régulièrement, auto-palpez-vous sous la douche par exemple.
Voici les signes qui doivent vous alerter :
Si vous constatez l’un de ces changements, parlez-en à votre médecin qui est votre meilleur conseiller ! Seul votre médecin pourra vous orienter sur les examens à réaliser car kyste ou mastose peuvent par exemple être à l’origine d’une « boule au toucher », et sont souvent bénins.
Certains comportements peuvent vous aider à vous protéger du cancer du sein :
Cependant, d’autres comportements de vie vont, eux, augmenter le risque de cancer du sein :
La prévention consiste à prendre soin de votre santé et à participer au dépistage organisé. Bien entendu, toute cela s’entend avec une bonne hygiène de vie !
Les facteurs de risque identifiés sont :
Vous pouvez trouver plus d’informations détaillées sur la prévention contre le cancer du sein et les facteurs de risque sur le site de la Fondation Arc.
Octobre rose est l’occasion pour le service Prévention M comme Mutuelle de vous sensibiliser au dépistage du cancer du sein, et de vous informer sur cette maladie essentiellement féminine.
2021 marque l’année de la 28ème édition d’Octobre rose. Octobre rose est une campagne annuelle de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, à l’initiative de l’Institut National du Cancer (InCa).
Cette campagne qui dure un mois, à l’instar de Mars bleu pour le dépistage du cancer colorectal, a pour objectif d’informer les femmes de 50 à 74 ans sur le dépistage organisé mis en place par les instances gouvernementales. Octobre rose permet également, par différentes actions festives ou sportives comme la marche du challenge du ruban rose, de récolter des fonds pour la recherche.
Le symbole de cet évènement est le ruban rose.
L’édition d’Octobre rose 2021 est particulièrement importante car la campagne 2020 a pris un retard considérable dans le contexte de la crise de la Covid19. Le Président de la Ligue contre le cancer Axel Kahn tire la sonnette d’alerte pour sensibiliser le maximum de femmes au dépistage organisé sur cette nouvelle édition.
Avant tout, nous vous invitons à prendre soin de vous ! Une bonne santé passe d’abord par une bonne hygiène de vie : profitez de l’automne pour retrouver un bon équilibre alimentaire, prenez l’air, bougez et … observez-vous !
Consultez votre gynécologue (ou votre médecin traitant) tous les ans pour un examen clinique. Et prenez rendez-vous pour votre mammographie de dépistage si vous en avez entre 50 et 74 ans (ou moins en cas d’antécédents).
Pour aller plus loin nous vous invitons cette année à notre visioconférence
Si vous ne pouvez pas y participer, retrouvez des mini-vidéos informatives directement dans votre Espace client ou gardez sur vous notre fiche pratique Octobre rose.
Sources utilisées pour cet article :
Institut national du cancer
Ligue contre le cancer
La fondation ARC
L’Assurance Maladie